Déclaration de l’Ordre Bassiri concernant la réception du chef du gang du Polisario par l’Espagne et ses manœuvres entreprises pour répondre à l’État marocain
Au nom de Dieu, le Très Gracieux, le Très Miséricordieux, louange à Dieu, par sa grâce est faite justice, et les bénédictions et la paix soient sur notre maître Mohamed, le maître des êtres, et sur sa famille et ses compagnons.
En rapport avec les récents événements qu’ont connu les relations maroco-espagnoles, à commencer par la décision de l’Espagne de recevoir le chef de la milice du Polisario, et de ne pas en informer l’État marocain comme l’exigent les normes diplomatiques et le bon voisinage, qui plus est d’un recherché par la justice espagnole pour des allégations de viol, de torture et de violations flagrantes des droits de l’homme qu’il a commises, et d’ajouter que l’État espagnol s’est dérobé d’une réponse objective, honnête et franche aux déclarations de l’État marocain à ce sujet, et des conséquences dangereuses sur les relations entre les deux pays – Dieu nous en préserve.
Ces faits confirment de manière concrète les intentions cachées de la voisine du nord de nuire aux intérêts stratégiques du Royaume du Maroc, que défendait la famille Basiri à travers son fils, le militant Mohamed Basiri, connu sous le nom de Basiri, leader et chef du soulèvement de Laâyoune en 1970, qui avait été arrêté par les autorités coloniales espagnoles, et interrogé, emprisonné et torturé dans la prison de Laâyoune, et porté disparu avec ses archives. Son sort n’a pas été élucidé malgré les nombreuses tentatives de sa famille Basiri auprès des autorités espagnoles, qui après cette longue période ne nous ont fourni aucune réponse sérieuse et sincère à ce grave problème auquel la loi apporte des garanties, et ce malgré notre déclaration auprès d’elles de notre volonté de plier définitivement ce dossier de manière amicale.
Ce qui a accru notre étonnement et nous a fortement provoqués et appelés à publier cette déclaration, c’est l’affirmation de l’Etat espagnol parmi certaines de ses réponses, qu’il a reçu le chef du Polisario pour des considérations purement humanitaires, et qu’il souhaite consolider les relations humaines, historiques, culturelles, économiques et stratégiques avec leurs voisins marocains, afin de renforcer l’esprit de partenariat, de bon voisinage, des mots qui ne traduisent pas le comportement contradictoire de la partie espagnole.
C’est pourquoi nous disons à l’Espagne: si l’humanité animait votre motivation pour faire ce que vous avez fait, alors pourquoi n’avez-vous pas révélé le sort du chef Basiri le jour où vous avez échangé des prisonniers avec la milice du Polisario en 1975, que ce soit avant ou après cette date ? N’est-ce pas une question d’ordre humanitaire ? Alors pourquoi avez-vous interdit les membres de sa famille du droit d’obtenir un visa Schengen, alors qu’ils voulaient déposer une plainte demandant que son sort soit révélé dans les foyers espagnols en 2011. Cette interdiction a été signifiée à plusieurs reprises en 2012 et 2014, cela n’entre-t-il pas dans un cadre humanitaire ?
Après cela, la famille Basiri a été forcée de changer de destination pour exiger la divulgation du sort de sa personne disparue, par le biais du Groupe de travail international sur les disparitions forcées à Genève, en Suisse en 2016, qui a accepté la demande et l’a enregistrée dans ses archives, après avoir consulté tous les documents et témoignages en la matière, et vous avez continué à éluder la réponse jusqu’à date.
Toutes ces tentatives d’esquiver les réponses à l’adresse de la famille Basiri, bien que nous ayons annoncé dans plusieurs correspondances avec le ministère de l’Intérieur et le ministère Affaires étrangères ainsi que partis espagnols, que nous prendrons d’abord un chemin amical pour révéler son sort, annoncer qu’il est un authentique résistant marocain, et d’informer la famille et tous les Marocains sur tombe et sur dépouille, afin qu’il soit enterré auprès de ses parents et frères côte à côte au cimetière de Zaouia Bassiria, et ainsi répondre à toutes les demandes de la famille à cet égard.
Si toutes ces actions indiquent quelque chose, c’est qu’elles sont révélatrices de votre conspiration par rapport à la Cause première du Maroc, et de votre loyauté cachée envers les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc depuis longtemps.
Le bon voisinage et la bonne volonté avec lesquels le Royaume du Maroc et les Marocains vous ont traités n’ont-ils pas exigé que vous soyez parmi les premiers à admettre que le Sahara est marocain ? D’autant que vous êtes le premier à le coloniser, et que vous savez avec certitude qu’il a toujours été sous souveraineté marocaine, et que l’histoire de la région est totalement dépourvue de l’existence d’un État appelé État sahraoui.
Pour tout cela et sur la base de notre intimes convictions en les manœuvres de l’Etat espagnol en ce qui concerne la question du Sahara marocain, l’ordre Basiri, localisée à Cheikh Sidi Ibrahim Al-Basir Al-Moazeni Al-Raqibi, à Beni Ayat, région d’Azilal, au nom du serviteur de l’ordre, Moulay Ismail Basir, et au nom de tous ses disciples, amants et étudiants à l’intérieur et en dehors du Maroc, annonce son soutien absolu aux décisions royales saines de notre Maître, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, à cet égard, il exprime sa ferme condamnation du comportement contradictoire et honteux de l’Etat espagnol en ce qui concerne la question du Sahara marocain, et dénonce sa politique récalcitrante de double poids de mesures répondant à ses purs intérêts, et exprime son mécontentement à l’égard de l’incapacité de la justice espagnole à s’acquitter de son devoir et à ignorer le procès des criminels, et dans le même temps permet à la milice du Polisario et à ses dirigeants d’être traités dans les hôpitaux espagnols, et en revanche la détient des citoyens marocains non armés dans des conditions inhumaines. L’ordre Bassiri assure à l’opinion publique nationale et internationale qu’il utilisera tous les moyens garantis par la loi pour révéler le sort du chef disparu, et que Dieu soit loué, Seigneur des Mondes.
Fait à la Zaouia Basiriya à Bani Ayyat le mardi 6 Shawwal, 1442 H, correspondant au 18 mai 2021
Signature d’Ismail Basir
Serviteur de l’Ordre Basiri