Cyril Ramaphosa exclut le Polisario des priorités de son agenda à la présidence de l’UA
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa qui se prépare à prendre en ce mois de février, la présidence tournante de l’Union Africaine (UA) pour un an, a présenté les principaux sujets prioritaires de son mandat en 2020, excluant au passage, le dossier du Sahara de son agenda.
Dans un long discours prononcé mardi matin devant des ambassadeurs africains à Pretoria et des ministres de son gouvernement, Ramaphosa a évoqué une «attention particulière» aux conflits en Libye et au Soudan du Sud, soulignant que son gouvernement «est déjà activement engagé dans la recherche de solutions» à ces deux cas de figure.
Cependant, au grand dam du Polisario et de l’Algérie, le chef d’Etat sud-africain, dont le pays soutient la pseudo-république sahraouie «RASD» n’a pas prononcé un seul mot sur cette entité et son mouvement séparatiste.
Une omission qui risque à coup sûr, de faire grincer des dents les locataires du Camp de Rabouni et du palais Al Mouradia à Alger qui pourtant, comptaient énormément sur l’Afrique du Sud pour faire barrage au Maroc au sein de l’organisation panafricaine et colmater les profondes plaies du Front sahraoui.
Comme on ne s’y attendait pas à Rabat, dans son discours, Ramaphosa a passé sous silence le dossier du Sahara Occidental et l’a exclu des sujets prioritaires de son agenda à la tête de l’UA.
Le président sud-africain s’est en revanche attardé sur les questions économiques, dont l’achèvement de la mise en place de la zone de libre-échange africaine (ZLECA) et l’intégration de la femme dans le tissu économique africain.
Le Polisario est ainsi partout débouté ces derniers temps, aussi bien à l’ONU, en Europe ou en Amérique Latine, pour le simple fait qu’il constitue «une escroquerie géopolitique qui manque de fondement historique, de légitimité populaire et de réalité démographique”, comme le souligne à juste titre, le journal brésilien O Globo dans son édition de ce mardi.
Et le journal brésilien à grand tirage, de rappeler que «lorsque le Maroc a soulevé la question du Sahara devant l’ONU dans les années 1960, le Polisario n’existait tout simplement pas», rappelant qu’«il a été créé, dans le contexte de la guerre froide, par la Libye et l’Algérie, sous forme d’une guérilla avant qu’elle ne se transforme, après sa défaite, en un mouvement séparatiste».