Afrique du Sud : L’ANC veut sanctionner ses délégués ayant soutenu le candidat marocain à la présidence de CGLU
Le secrétaire général de l’indéboulonnable Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir depuis 1994 à Pretoria, Ace Magashule s’apprête à sanctionner les délégués de son parti qui ont voté pour l’élection vendredi dernier à Durban, du maire de la ville marocaine d’Al-Hoceima, Mohamed Boudra à la présidence de l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis-Monde (CGLU).
«Dans un acte flagrant d’indiscipline et d’insubordination, certains membres de l’ANC, qui représentaient le parti (à la conférence de CGLU-Monde, tenue du 11 au 15 novembre à Durban, Sud-Est de l’Afrique du Sud), ont soutenu la candidature du Maroc à l’élection à la présidence de CGLU», s’est lamenté le SG de l’ANC, promettant «des mesures disciplinaires» à l’encontre des délégués «désobéissants».
Dans un communiqué relayé mardi par le média sud-africain Sowetan Live, Ace Magashule a prévenu que les maires sud-africains, participant au congrès de CGLU et qui ont agi à l’encontre de ses «instructions de rejeter la candidature du Maroc, seront «sanctionnés».
«Ces membres de l’ANC l’ont fait malgré les instructions du secrétaire général de l’ANC, qui est le gardien administratif et le garant des résolutions de la conférence nationale et des positions politiques de l’ANC», a rappelé le chef de l’ANC qui se cramponne au pouvoir depuis l’abolition du régime de l’apartheid en 1991.
Selon la même source, les instructions données par le S.G de l’ANC ont été appuyées par des instructions analogues émanant du Comité exécutif national pour les relations internationales du parti qui s’aligne aveuglément sur la position de l’Algérie dans le conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario autour du Sahara.
Il est de notoriété que l’Afrique du Sud soutient non seulement à bras-le-corps les revendications indépendantistes du Polisario, mais elle exerce une forte pression sur la plupart des pays anglophones pour adopter la même position, bien que la prétendue république sahraouie «RASD» n’a jamais été reconnue par l’ONU en tant qu’Etat souverain.
D’ailleurs un nombre croissant de pays notamment en Afrique subsaharienne et en Amérique Latine ont déjà retiré leur reconnaissance de ladite «RASD», une entité fantoche créée de toutes pièces par les régimes algérien et libyen à l’époque de la guerre froide.