Sahara : Le Polisario fortement secoué par la démission forcée de son allié bolivien Evo Morales
Le président bolivien Evo Morales, un des fervents partisans des thèses séparatistes du Polisario, a rendu ce dimanche le tablier, suscitant de vives inquiétudes au QG du Front sahraoui à Rabouni.
Le controversé président Evo Morales a en effet, annoncé ce dimanche à la télévision publique, sa démission, sous la pression d’une vive contestation populaire qui secouait le pays depuis la proclamation de sa «réélection» fin octobre, pour un quatrième mandat à la tête de la Bolivie, l’un des rares pays d’Amérique Latine qui reconnaissent encore la chimérique république sahraouie «RASD».
D’ailleurs, le chef du Polisario, Brahim Ghali a été l’une des premières personnalités à féliciter le président bolivien Morales pour sa réélection.
Pour rappel, la Bolivie a été l’un des rares pays aux côtés de l’Uruguay et de l’Ouganda, à défendre les thèses indépendantistes du Polisario, lors de la réunion début octobre 2019, de la quatrième commission de l’Assemblée générale des Nations unies.
Et durant sa présidence du conseil de sécurité en octobre 2018, la Bolivie avait veillé à placer le Sahara Occidental en tête de ses priorités et s’était abstenue lors du vote de la résolution sur le mandat de la MINURSO.
A présent, le Polisario qui a déjà perdu un bon nombre de ses soutiens traditionnels dans le sous-continent à la faveur d’une percée diplomatique marocaine inédite, risque d’être abandonné par un allié de taille qu’est la Bolivie, avec la fin du régime du dictateur Morales qui a été poussé à la démission par l’armée et la police, qui lui ont retiré leur soutien.
Selon des médias occidentaux, Morales faisait même l’objet d’un mandat d’arrêt policier, qu’il a qualifié d’«illégal» comme il a dénoncé la prise d’assaut de son domicile par des «groupes violents».
A signaler enfin que le dictateur Morales détenait le record de longévité à la magistrature suprême de ce pays d’Amérique du Sud, enclavé par le Brésil, le Paraguay, l’Argentine, le Chili et le Pérou, qui ont retiré leur reconnaissance de ladite «RASD» et soutiennent ouvertement la position du Maroc dans le dossier du Sahara.