Camps de Tindouf : un organisme péruvien condamne la détention arbitraire de trois activistes
Le Conseil péruvien de solidarité avec le peuple Sahraoui a appelé à la libération immédiate des trois militants sahraouis incarcérés sans jugement dans la prison de Dhaibiya depuis juin dernier, pour avoir manifesté contre les violations des droits humains dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Dans une déclaration reprise par le journal péruvien «La Razon», le conseil condamne l’arrestation de Moulay Aba Bouzid, de Fadel Braka et de Mahmoud Zidane, affirmant que ces derniers ont été «accusés injustement de présumés actes criminels et de trahison» et de «calomnie, insultes et incitation à la rébellion».
De telles accusations, indique La Razon, sont passibles de lourdes peines carcérales pouvant aller jusqu’à la peine de mort.
La déclaration, signée par le président du conseil péruvien, Ricardo Sanchez Serra, précise par ailleurs que les trois Sahraouis sont «soumis au harcèlement et à l’intimidation» dans leur lieu de détention.
Les trois militants ont été arrêtés pour avoir dénoncé les violations des droits humains, les restrictions des libertés d’expression et de la circulation ainsi que la corruption et la «tyrannie des dirigeants du Polisario», ajoute le journal La Razon.
Réagissant à la détention sans jugement des trois militants sahraouis, des ONG internationales, dont Human Rights Watch (HRW), ont condamné ces arrestations jugées arbitraires.
Le Conseil péruvien qui était longtemps un fervent défenseur des thèses séparatistes du Front Polisario, a révisé sa position en déclarant en mai dernier, que «l’autodétermination» et «l’indépendance» ne sont plus une option viable pour le conflit du Sahara occidental. Il affirmait également que cette option n’est «ni réaliste ni pragmatique et ne répond pas à une solution mutuellement acceptable».
De son côté, le président du conseil a appelé en février dernier le Polisario à accepter le plan d’autonomie présenté par le Maroc à l’ONU en 2007 en tant que solution politique pour mettre fin au conflit, assurant que ce plan constitue «une approche potentielle pour satisfaire les aspirations des populations du Sahara».
Pour rappel ce collectif pro-Polisario qui se nommait, il y a à peine quelques mois encore, le « Conseil péruvien de solidarité avec la RASD », a changé d’appellation pour devenir « Le conseil péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui » après avoir découvert les véritables visées du front séparatiste et de ses parrains algériens.