Sahara : Le Polisario se plaint à l’ONU pour la mort d’un milicien en zone tampon
Un véhicule militaire du Front Polisario a violé l’accord de cessez-le-feu au Sahara Occidental, en se rendant le samedi 1er juin, dans la zone tampon de Mijek, non loin du dispositif de défense marocain, où il a sauté sur une mine antichar, tuant un milicien et en blessant deux autres.
Les trois miliciens du Polisario, dont un soi-disant «officier de génie militaire», le dénommé Mohamed Lamine El Jadii décédé dans cet incident, et son compagnon, le dénommé Mahmoud Athmane Zineha qui a été grièvement blessé et évacué par un hélicoptère de la MINURSO vers Tindouf, où il a été amputé d’une jambe, se trouvaient à Mijek, pour effectuer, selon les médias sahraouis, «une mission de reconnaissance» au profit de la prétendue «armée sahraouie».
Pour calmer les esprits des habitants des camps de Tindouf suite à cet incident, les dirigeants du Polisario se sont empressés de faire porter la responsabilité de cet incident au Maroc, en adressant une lettre au chef de la MINURSO, Colin Stewart et au président du Conseil de Sécurité l’ambassadeur koweïtien près de l’ONU, Mansour Al-Otaibi.
Dans cette correspondance, le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Sidi Mohamed Ammar, évoque «le fléau des mines au Sahara occidental» et accuse le Maroc de «refuser jusqu’à présent de signer la Convention d’Ottawa de 1997 sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et la Convention internationale de 2008 sur les armes à sous-munitions».
Il a néanmoins omis de mentionner dans sa lettre, que l’incident s’est produit dans une zone tampon en violation flagrante du cessez-le-feu, bien que le Conseil de Sécurité de l’ONU ait sommé dans ses résolutions, le Polisario d’éviter toute intrusion dans les zones démilitarisées que contrôle la MINURSO, à savoir Guergarate, Mijek, Bir Lehlou, Tifarité Etc.
Mais les dirigeants et les miliciens du front séparatiste sahraoui se croient qu’ils sont au dessus de toute loi internationale et n’en font qu’à leur tête surtout quand la tension monte dans les camps de Tindouf comme c’est le cas depuis l’imposition d’un nouveau blocus restreignant la liberté de circulation des habitants.