Sahara: Horst Köhler rend le tablier
L’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara occidental, l’ancien président allemand, Horst Köhler a mis fin à son parcours de médiateur en remettant à Antonio Guterres sa lettre de démission « pour raison de santé », ont annoncé mercredi les Nations unies dans un communiqué.
« Le secrétaire général (Antonio Guterres) regrette profondément cette démission mais dit la comprendre parfaitement et transmet ses meilleurs vœux à l’émissaire », précise la même source.
Dans son communiqué, l’ONU ne donne aucune précision sur la nature des problèmes de santé de son émissaire, Horst Köhler, 76 ans, qui occupait ce poste depuis juin 2017.
Dans sa première réaction, le Maroc a pris note, « avec regret », de la démission de l’émissaire de l’ONU, Horst Köhler et lui rend hommage «pour les efforts qu’il a déployés depuis sa nomination en août 2017», indique mercredi dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères.
Le Royaume réitère également, son soutien aux efforts du S.G des Nations Unies dans ce dossier et «demeure engagé pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis, dans le cadre de l’Initiative d’autonomie», ajoute le communiqué.
A l’instar de ses prédécesseurs, Horst Köhler a tout essayé pour relancer le processus de règlement politique du dossier du Sahara occidental, mais in fine, il a jeté l’éponge devant les positions diamétralement opposées des parties prenantes dans ce litige territorial et surtout de l’intransigeance du Polisario, que ses parrains algériens encouragent à s’accrocher à l’option référendum d’autodétermination, une option jugée désuète et irréalisable au sein même des instances de l’ONU.
Même s’il a réussi à réunir en décembre 2018 et en mars 2019, les quatre protagonistes autour de la même table en Suisse, le dialogue est toujours dans l’impasse en raison de l’attitude du Polisario et de l’Algérie restés figés dans leur position initiale et refusent d’admettre la réalité sur le terrain.
La situation de turbulence que traverse l’Algérie depuis le 22 février, n’a fait que réduire le champ de manœuvre du médiateur onusien, Horst Köhler, sachant que la vraie clé de la solution de ce conflit se trouve entre les mains des dirigeants d’Alger.