Le pouvoir algérien réduit un peu plus les déplacements des Sahraouis de Tindouf
Les autorités algériennes ont renforcé un peu plus, le blocus imposé aux camps de Tindouf en procédant ces derniers temps, au retrait des passeports algériens utilisés par des Sahraouis établis à l’étranger.
Après avoir donné des instructions à la direction du Polisario de réduire au minimum les entrées et sorties des Sahraouis des camps de Lahmada, les autorités algériennes procèdent à présent au retrait des passeports algériens octroyés par le passé à des Sahraouis pour leur faciliter le déplacement à l’étranger et particulièrement en Europe.
Dès leur débarquement dans les ports et aéroports de l’Algérie, de nombreux Sahraouis ont eu la désagréable surprise de se voir confisquer à leur retour de l’étranger, leurs documents de voyage par les services de tutelle malgré leurs vives protestations.
Les Habitants des Camps de Tindouf déjà remontées contre les restrictions de mobilité que leur imposent les milices armées du Polisario depuis plus d’un mois, se voient cette fois-ci privés des passeports algériens qui leur facilitent les voyages à l’étranger, sachant que les «passeports» estampillés par la direction de la soi-disant république sahraouie «RASD» ne mènent nulle part, puisqu’ils ne sont reconnus par aucun pays, y compris l’Algérie.
Ainsi les nombreux Sahraouis établis dans des pays européens notamment en Espagne et en France, n’osent plus retourner voir leurs familles à Tindouf, par peur de faire un aller simple sans le retour et de perdre l’emploi et tous les avantages que leur garantissait leur pays d’accueil.
Pour les habitants de Tindouf, de telles restrictions ferment les portes de leur unique source de revenu qu’est le commerce des produits de la contrebande qu’ils pratiquent entre les camps et le sud algérien et les autres pays voisins particulièrement la Mauritanie.
Même l’aide humanitaire internationale qui permettait par le passé aux familles sahraouies de Tindouf de subvenir à leurs besoins quotidiens en aliments et en médicaments, a été réduite drastiquement ces dernières années, par les ONG et les pays donateurs à cause de son détournement systématique par les cadres du Polisario et les notables qui leur son affidés.