Sahara: Dernières tractations avant le vote au Conseil de sécurité
Le groupe des amis du Sahara (Etats-Unis, Russie, Royaume Uni, Espagne et la France) devrait se réunir mercredi pour de derniers échanges sur le projet de résolution américain avant l’adoption, fin avril, du texte pour la reconduction du mandat de la MINURSO.
Enjeu principal des consultations, la divergence entre les Etats Unis et la France sur le délai de prolongation du mandat de la mission onusienne. Alors que Paris plaide pour une période d’un an afin de laisser le temps à l’Envoyé onusien, Horst Köhler, Washington préfère en revanche une reconduction de six mois seulement.
Dans l’esprit des américains, il s’agit de mettre la pression sur les protagonistes du conflit du Sahara afin d’accélérer un règlement politique sur la base de la résolution 2440 du Conseil de sécurité. Ce texte appelle les parties au conflit (Maroc, Algérie, polisario et Mauritanie) à mener des négociations sur la base du réalisme et du compromis.
A part ce désaccord sur la prolongation du mandat de la MINURSO, un consensus semble se dégager entre les membres permanents du Conseil de sécurité pour soutenir Horst Köhler dans la poursuite de sa mission.
Ils estiment que l’ancien président allemand a besoin de temps pour rapprocher les protagonistes, après avoir réussi à réunir autour de la même table, en décembre 2018 et en mars dernier à Genève, les quatre parties concernées : Maroc, Algérie, polisario et Mauritanie.
Sur le fond, aucun pays membre permanent du Conseil de sécurité ne reconnaît la RASD, la république du Sahara autoproclamée par le front séparatiste du polisario, soutenu par l’Algérie.
Aucune de ces puissances, ni aucune grande capitale dans le monde d’ailleurs, ne souhaite voir émerger un sixième état au Maghreb, alors que le chaos en Libye et l’instabilité chronique au Sahel menacent de déstabiliser toute la région.