Sahara: La deuxième table ronde de Genève les 21 et 22 mars
Horst Köhler, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara devrait réunir, les 21 et 22 mars à Genève, les quatre protagonistes de ce conflit régional: Maroc, Algérie, polisario et Mauritanie, pour une deuxième rencontre sur le modèle de la première table ronde organisée dans la capitale suisse en décembre dernier.
Comme exigé par le Maroc, une délégation algérienne sera présente au même titre que les autres parties, Rabat considérant que l’Algérie est le donneur d’ordre du mouvement séparatiste polisario qu’elle soutient et abrite sur le sol algérien.
A ce titre, le Maroc estime que l’Algérie ne saurait se dérober à ses responsabilités dans la création et la persistance du conflit du Sahara et doit également contribuer, comme le lui demande le Conseil de sécurité des Nations Unies, à la recherche d’une solution.
Aujourd’hui, si Horst Köhler n’a pas encore dévoilé sa démarche pour Genève II, cette deuxième table ronde se tiendra alors que d’importants développements se sont produits au cours des derniers mois. Des développements marqués notamment pas une érosion diplomatique sans précédent de la position du polisario.
En tête de ces revers, l’adoption par le Parlement européen, en février dernier, des accords agricole et de pêche entre le Maroc et l’UE, qui incluent explicitement le Sahara, tirant ainsi le tapis sous les pieds du couple Algérie-polisario.
L’autre événement, non moins important, a été la promulgation, au cours du même mois, par le président Donald Trump, de la loi budgétaire 2019 qui stipule que les fonds américains alloués au Maroc sont également utilisables à l’assistance au Sahara occidental.
En plus de l’écroulement du polisario au niveau international et du soutien engrangé par le plan marocain d’autonomie au Sahara, ces deux événements ne manqueront par d’impacter lourdement la position du mouvement séparatiste et celle de l’Algérie.