Sahara: Le Polisario pourrait faire foirer la nouvelle tournée de Horst Köhler
L’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, l’ex-président allemand, Horst Köhler est arrivé samedi à Alger, première étape de sa nouvelle tournée dans la région qui devrait le conduire du 23 juin au 1er juillet, en Mauritanie, à Tindouf et ensuite à Rabat avant de s’achever par une visite à Laâyoune au sud du Royaume.
Mais les experts du dossier du Sahara craignent que cette nouvelle tournée du médiateur onusien ne soit gâchée par le Polisario et ses partisans de l’intérieur qui, comme ce fut le cas à chaque déplacement de l’ex-médiateur Christopher Ross, attisaient la tension dans les provinces marocaines du Sud, notamment à Laâyoune et à Dakhla.
Selon les informations qui courent, la direction du front séparatiste du Polisario serait déjà à pied d’œuvre pour inciter les séparatistes de l’intérieur à commettre des actes provocateurs de sabotage et de vandalisme et de brandir à nouveau leurs vieux slogans indépendantistes.
Les mêmes experts estiment que sans le parrainage du régime algérien qui ne cache pas son hostilité contre le Maroc et son intégrité territoriale et sans les pétrodollars algériens qui lui permettent d’arroser les meneurs de troupes dans les provinces du Sahara et les lobbyistes en Europe et aux Etats-Unis, le Polisario ne serait qu’un tigre en papier.
Sans ce soutien inconditionnel d’Alger, ajoutent les mêmes experts, les dirigeants du Polisario auraient depuis longtemps cédé du lest pour un règlement politique consensuel au vieux conflit territorial qui les oppose au Maroc.
Dans ce contexte et en l’absence d’une forte pression de l’ONU sur le régime algérien qui détient la clé de voute pour le dénouement du litige territorial autour du Sahara marocain, la nouvelle médiation de Horst Köhler ne serait que peine perdue.
Pour fait aboutir sa médiation et éviter les échecs de ses prédécesseurs, Köhler devrait durcir le ton avec toutes les parties concernées de près ou de loin par ce conflit et particulièrement l’Algérie sans laquelle, en tant que partie prenante dans ce conflit, le Polisario n’aurait aucun poids.