La situation dans les camps de Tindouf est devenue explosive
Des dizaines de Sahraouis déchaînés ont organisé une nouvelle marche aux abords des camps de Tindouf, aux cris de : « Nous ne nous plierons pas », bravant le siège militaire qui leur est imposé par le Polisario et l’armée algérienne.
Les miliciens armés dépêchés sur les lieux de la contestation, n’ont pas pu dissuader les manifestants à se disperser, bien au contraire, ils ont attaqués à coup de pierres, comme le montrent les images prises sur le lieu de la manifestation, aux alentours des camps de Tindouf.
Les images inédites en provenance de Tindouf et qui circulent sur les réseaux sociaux, renseignent sur la situation devenue explosive depuis le début du mois dernier dans les camps, même si ces soulèvements sont passés sous silence par les médias algériens et ceux affidés au Polisario.
L’étincelle qui a déclenché le dernier mouvement de protestation des habitats des camps notamment ceux issus de la tribu R’Guibat Labaihatt, est l’assassinat sans sommation, par les soldats algériens de Mohamed Ould Khattry Ould El Wali, un membre de cette tribu qui faisait paître paisiblement son troupeau de chameaux dans l’oued «M’Heya», à l’orée des camps.
D’ailleurs ce n’est pas le premier cas des bavures de l’armée algérienne et du Polisario. Deux autres Sahraouis avaient été abattus de la même façon au début du mois de février dernier, par l’armée algérienne non loin de la frontière avec la Mauritanie, sans qu’une enquête n’en suive.
Mais à chaque bavure, les dirigeants du Polisario font tout ce qu’ils peuvent pour étouffer ce genre d’incidents en muselant les médias locaux.
Pour rappel, des émeutes avaient éclaté dans le camp de Dakhla, au lendemain de ce double-assassinat, mais la manifestation a été violemment réprimée par la horde sauvage du Polisario, soutenue par les soldats algériens.
En l’absence d’un lendemain meilleur longtemps promis par les dirigeants du Polisario, les milliers de Sahraouis semblent plus déterminés que jamais, à braver le black-out et le siège militaire qui leur sont imposés depuis des décennies, et à dénoncer à travers leurs soulèvements la précarité de leurs conditions de vie aggravée par la corruption, les détournements à grande échelle des aides humanitaires ainsi que tous les abus dont ils sont victimes dans l’impunité totale.