L’Algérie chercherait à saborder les excellents rapports entre Rabat et Washington
La diplomatie algérienne est à pied d’œuvre pour tenter cette fois-ci, de saborder les excellents rapports entre le Maroc et les Etats-Unis quitte à casquer des sommes faramineuses de pétrodollars pour soudoyer les cabinets de lobbying américains.
Parallèlement à cette manœuvre, les diplomates algériens tentent d’appâter les dirigeants américains par des offres alléchantes sur le marché algérien, que les grands groupes industriels occidentaux boudent depuis longtemps, pour des raisons sécuritaires. Les Etats-Unis ne font pas l’exception, puisque leurs échanges commerciaux avec l’Algérie sont en chute libre ces dernières années, passant de 24 milliards de dollars en 2012, à 7 milliards en 2015.
«Ce que nous demandons aux États-Unis est comment faire en sorte que les entreprises américaines aient leur part des opportunités offertes par l’Algérie», a déclaré clairement ce lundi, l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Madjid Bougherra, sur les pages du site Al-Monitor, basé à Washington.
A travers ces offres alléchantes, la diplomatie algérienne serait tentée de rallier Washington aux positions du régime algérien sur des questions que ce dernier qualifie de sensibles, comme le dossier du Sahara occidental. Le diplomate algérien Bougherra a même fait brandir la menace d’un conflit armé dans la région, invitant l’ONU et par ricochet les Etats-Unis qui soutiennent ouvertement le Maroc, à «reconstituer sa mission au Sahara occidental, expulsée par le Maroc en mars dernier, si l’on veut éviter un conflit armé».
Dans le bras de fer qui l’oppose au voisin marocain autour du Sahara occidental, précise le site web Al-Monitor, l’Algérie a fait principalement appel durant la dernière décennie, aux services du cabinet de lobbying Foley Hoag, des services qui ont coûté au contribuable algérien rien qu’en 2015, la coquète somme de 420.000 Us dollars.
Les diplomates algériens basés aux Etats-Unis cherchent par ailleurs, à se rattraper après avoir été durement secoués par l’inclusion d’une disposition dans le projet de budget américain 2017 de la Chambre des représentants destiné à faire pression sur l’Algérie pour autoriser un recensement des réfugiés des camps de Tindouf sur le sol algérien. Cette disposition avait suscité la «profonde déception et inquiétude» dans les arcanes du pourvoir algérien.
Les gouvernants d’Alger sont également profondément irrités par le fait que leur pays soit classé depuis 2011, par les Etats-Unis, sur la liste noire des pays pratiquant la traite d’êtres humains. Selon un rapport annuel du Département d’État américain, l’Algérie figure dans la catégorie 3, la pire catégorie des pays considérés comme ne respectant pas les normes internationales et ne faisant pas d’«efforts importants» en matière de lutte contre l’esclavage moderne.
Ainsi les gouvernants d’Alger au lieu de balayer devant leur porte, ne ménagent aucun effort pour tenter contre vents et marées, de déstabiliser le Maroc et l’amputer de son Sahara.