Les raisons derrière l’échec de Ross à convaincre le Polisario
Christopher Ross, le médiateur onusien dans le conflit du Sahara occidental, n’a pas réussi à convaincre le Polisario d’assouplir sa position en vue d’une reprise des négociations avec le Maroc, à cause de la ferme opposition de l’Algérie, selon une source sahraouie bien informée dans les camps de Tindouf.
Malgré la forte pression exercée lors des trois jours qu’il a passés dans le QG du Polisario en Algérie, Christopher Ross était « confronté à un mur de rigidité ». D’après la même source, le régime algérien avait dicté à l’avance à la direction du Polisario, la ligne à ne pas dépasser avec l’envoyé de Ban Ki-Moon, explique-t-il.
A Alger, le silence médiatique qui a accompagné cette visite du médiateur onusien dans les campements de Tindouf, reflète la difficulté de Christopher Ross à convaincre ses interlocuteurs et l’embarras de ceux-ci à présenter une alternative valable.
Le Front indépendantiste sahraoui et l’Algérie qui le soutient militairement et financièrement, s’opposent farouchement au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le règlement du conflit autour de la région du Sahara occidental. Ils préconisent, en revanche, la création d’un Etat au Sahara occidental.
Toutefois, la position de l’Algérie est de plus en plus isolée au niveau international, notamment depuis que le Conseil de sécurité a qualifié le plan d’autonomie de base « sérieuse et crédible » pour parvenir à une solution de ce conflit larvé qui empoisonne les relations algéro-marocaines.
Face à la montée en puissance des groupes terroristes et séparatistes dans la zone du Sahel et la menace jihadiste qui a atteint le Maghreb, les grandes capitales cherchent absolument à parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental.
L’objectif est d’éviter que la contagion de l’insécurité et de la déstabilisation touche cette partie de l’Afrique du Nord, qui constitue pour l’Europe, le dernier rempart face à l’expansion de la menace terroriste.