Combien coûte aux Algériens le soutien du Polisario ? La question qui dérange
Combien coûte au gouvernement et au contribuable algérien le soutien de la cause perdue des séparatistes du Front Polisario ? Sans doute, une fortune colossale que même le redoutable Département de renseignement et de Sécurité (DRS- service de renseignement militaire) du général Mohamed Lamine Mediène dit «Toufik» n’est pas en mesure d’en donner une évaluation exacte.
Une question qui dérange tant dans les hautes sphères du pouvoir à Alger, mais qu’un ancien ministre algérien a eu le courage de soulever en publique, au risque de connaitre le terrible sort réservé au défunt président Mohamed Boudiaf qui a payé de sa vie, le fait d’avoir voulu, lui aussi, ouvrir une nouvelle page avec le voisin marocain pour enterrer la hache d’une guerre froide qui sévit de longue date autour du Sahara occidental. Le défunt président avait été lâchement assassiné le 29 juin 1992 à Annaba, par un agent du DRS, six mois à peine après sa nomination à la présidence.
Lors d’un forum organisé mardi soir par le quotidien algérien “Liberté”, l’ancien ministre algérien du Commerce et ex-président du Parti du renouveau algérien (PRA), Noureddine Boukrouh, très connu pour son franc-parler, est allé droit au but en qualifiant d’«inacceptable» l’obstination du régime algérien de continuer à soutenir les thèses séparatistes du Polisario.
« Combien nous coûtent cette cause (Sahara) et ce problème qui dure? A-t-on les moyens de continuer à prendre en charge cette question? Ce n’est pas normal ce qui se passe dans le pays, c’est de la folie tout simplement », a martelé le conférencier, auteur de plusieurs ouvrages.
Boukrouh, rapportent des médias algériens, a appelé le régime d’Abdelaziz Bouteflika à abandonner son acharnement stérile sur cette affaire alors que le Maroc a récupéré son Sahara.
Prenant pour cible le président Bouteflika, Boukrouh affirme qu’ »il n’y a pas de carte politique en Algérie. Il y a quelqu’un derrière le rideau qui tire des ficelles vieilles et usées » et ce quelqu’un, soutient-il, «n’est autre que Abdelaziz Bouteflika, le président de la République qui a fait un hold-up de la Constitution».