Madrid prend ses distances du Polisario
Les dirigeants du Front Polisario et à leur tête Mohamed Abdelaziz, ne cachent plus leur grande déception de la position de l’Espagne qui s’éloigne de plus en plus de leurs revendications dans le conflit du Sahara Occidental.
Le désarroi du Polisario est aggravé par l’admission de l’Espagne en tant que membre non permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU pour un mandat deux ans, à compter du 1er janvier 2015.
En réponse à des députés espagnols qui plaidaient pour le soutien du principe d’«autodétermination» que revendique le Polisario dans le conflit du Sahara Occidental, la position de Margallo a été plus que décevante pour ces députés et par ricochet, pour les dirigeants du Polisario et leurs pions en Espagne.
Dans sa réponse, le chef de la diplomatie espagnole, José-Manuel Garcia-Margallo a tenu à souligner à l’hémicycle, que l’Espagne en tant que membre du Conseil de Sécurité, allait plutôt plaider pour une solution politique définitive négociée au conflit du Sahara.
Il a ainsi mis indirectement fin au peu d’espoir que caressaient encore les dirigeants du Polisario de voir le gouvernement espagnol changer de position dans ce conflit opposant le Maroc et l’Algérie par Polisario interposé.
«En apportant cette précision, commente un quotidien marocain, le chef de la diplomatie espagnole a renvoyé dos à dos le Polisario et ses sympathisants en Espagne qui pariaient sur l’entrée de l’Espagne au Conseil de sécurité pour tenter d’infléchir sa position en faveur de la thèse séparatiste».
D’ailleurs, le gouvernement espagnol conduit depuis 2011 par Mariano Rajoy, chef du parti Populaire (PP-Droite) considère, à l’instar des USA et de la France, membres permanents du Conseil de sécurité, que la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara, est une alternative «crédible» et «sérieuse» pour le règlement du conflit territorial.
Malgré les fortes pressions des sympathisants espagnols pro-Polisario, le gouvernement de Rajoy a prouvé une nouvelle fois qu’il a bel et bien pris ses distances vis-à-vis des revendications indépendantistes du Polisario à la faveur d’une solution politique négociée au conflit du Sahara.
La déclaration de Margallo est tombée comme un couperet sur la tête du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz et de ses proches collaborateurs surtout à l’approche d’une réunion cruciale pour l’avenir du Sahara Occidental que le Conseil de sécurité s’apprête à tenir fin avril 2015.