Les contradictions d’Ashton sur le soutien financier au Polisario
Des eurodéputés s’inquiètent pour la destination finale des humanitaires qu’accorde chaque année l’Union européenne aux populations des camps de Tindouf.
Pour des parlementaires européens, ces aides profitent en premier chef, aux dirigeants du Polisario qui s’en servent pour garnir leurs comptes bancaires à l’étranger.
La Commission européenne (CE) débloque chaque année, depuis 1993, via la Direction générale de l’aide humanitaire (DG ECHO), la somme de 10 millions d’euros à titre d’aide humanitaire destinées normalement aux populations des camps de Tindouf.
Le détournement de ces aides a été dénoncé à maintes occasions par les médias occidentaux, des ONG et des acteurs associatifs, mais le problème n’a jamais fait l’objet d’aucune enquête internationale indépendante.
En réponse à une question écrite de l’eurodéputé français, Gilles Pargneaux sur ces détournements, la chef de la diplomatie de l’UE Catherine Ashton a tenu à rassurer l’eurodéputé que l’aide humanitaire de l’UE « ne peut être interprétée comme un soutien de Bruxelles au Front Polisario ».
Interrogée sur l’autre sujet qui fait débat chez les médias, les ONG et les observateurs à savoir les violences à caractère sexuel et sexiste commises par des dirigeants du Polisario contre des femmes à Tindouf, Catherine Ashton prend pour témoin le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), pour affirmer qu' »aucun cas (de violation sexuelle) n’a été signalé ces dernières années dans les camps de Tindouf ».
Bizarrement, elle précise juste après, que le HCR et deux associations locales sont présents dans les camps pour « justement venir en aide aux victimes de ces violences et que des mécanismes d’orientation existent pour garantir une prise en charge adaptée des victimes ».
Des observateurs avertis trouvent les explications d’Ashton contradictoires et peu convaincantes. Ils s’expliquent mal comment le HCR exclue toute violence sexuelle et en même il apporte son aide aux victimes de es actes.
Si le HCR était libre de ses actes, relèvent-ils, ça fait longtemps qu’il aurait pu recenser les populations sahraouies isolées à Tindouf, en plein désert algérien, comme le préconisent les résolutions de l’ONU.
Pas plus longtemps, la chaîne de télévision locale Laâyoune-TV a diffusé un témoignage accablant d’une veuve sahraouie mère de famille, qui déclare avoir été violée sexuellement à Tindouf par l’ex-ministre de la défense du Polisario, Brahim Ghali.
En plus, à la date d’aujourd’hui aucun haut dirigeant du Polisario n’a été traduit en justice pour de tels actes (violences sexuelles/détournement d’aides) ou pour tout autre abus ou dépassement.