Le no comment du Polisario sur la mort de neuf Sahraouis calcinés
La direction du Polisario a passé sous silence la mort de neuf Sahraouis d’une même famille dont les corps ont été retrouvés calcinés le 18 février près de la frontière mauritanienne.
Le drame s’est produit dans la localité d’Eddoukj, non loin de la frontière mauritanienne, lorsque la tente dressée par les dix membres de la famille Ahl Najem, a pris feu alors qu’ils étaient en plein sommeil.
Les corps de neufs individus, dont un nourrisson et un enfant de cinq ans, ont tous été calcinés par les flemmes. La seule rescapée de cette tragédie est la fille aînée, Fatimatou Ment Najem qui s’en est sortie avec des brûlures de second degré. Elle a été évacuée vers un hôpital de Zouerate, ville du nord de la Mauritanie, où se concentre d’ailleurs une forte communauté sahraouie. Les victimes de ce drame auraient fui les camps de Tindouf en direction de la Mauritanie, pour échapper à des représailles des tortionnaires du Polisario.
Cette nouvelle tragédie humaine intervient environ un mois et demi après l’assassinat de deux commerçants sahraouis, froidement abattus par des soldats de l’armée algérienne, tout près de la frontière mauritanienne. Les circonstances et les mobiles de ce double meurtre ne sont pas encore élucidés.
Dans les deux drames, aucune enquête n’a été ouverte ni par les autorités algériennes ni par les services sécuritaires du Polisario qui craignent un nouvel embrasement dans les camps de Tindouf qui vivent depuis plus d’un mois au rythme de manifestations et de vives protestations populaires.
Devant l’insolent mutisme des hommes de Mohamed Abdelaziz, les proches des victimes de la nouvelle tragédie, espèrent qu’après son rétablissement, la rescapée Fatimatou puisse apporter plus d’éclairage à l’opinion publique internationale, sur les circonstances exactes de l’incendie.
En attendant, de nombreux activistes sahraouis se disent totalement convaincus qu’il s’agit d’un acte punitif prémédité des sécuritaires du Polisario contre l’escapade de cette famille des camps de Tindouf.
Les activistes exigent comme dans le cas du double meurtre de janvier dernier, l’ouverture d’une enquête internationale pour déterminer les causes du mystérieux incendie ayant fait neuf morts.