La dynamique des relations sino-marocaines, vecteur du développement du continent africain – Ambassadeur –
L’ambassadeur de Sa Majesté le Roi en Chine, Abdelkader El Ansari, a mis en lumière la dynamique positive des relations sino-marocaines et son rôle en tant que vecteur du développement du continent africain. Dans un entretien accordé à Radio Chine Internationale (CRI), M. El Ansari a souligné que l’Afrique « constitue l’un des piliers fondamentaux de la politique étrangère marocaine », ajoutant que la Chine place également le continent africain au cœur de ses priorités en matière de relations internationales, de coopération au développement et de partenariat économique. À cet égard, le diplomate a fait valoir que les objectifs de Rabat et Pékin « convergent vers une meilleure implication dans les politiques consacrées au développement du continent africain ». Et d’affirmer que cette convergence se manifeste particulièrement dans le secteur automobile, où les deux pays affichent des ambitions communes. Il a soutenu que la combinaison de l’expertise technologique chinoise, notamment dans les véhicules hybrides et électriques, avec l’écosystème industriel marocain riche en compétences humaines et en matières premières, est à même d’ouvrir la voie à une production destinée non seulement aux marchés marocain et africain, mais aussi européen et latino-américain. Il a également évoqué le projet de zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), notant l’ambition de la Chine de conclure un accord de libre-échange avec le continent dans son ensemble, en commençant par des accords bilatéraux avec les pays africains membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont le Maroc. S’attardant sur le volet touristique, M. El Ansari s’est félicité de la reprise des vols directs de la Royal Air Maroc (RAM) entre Casablanca et Pékin à partir de janvier 2025. Il a considéré que cette liaison devrait stimuler l’activité touristique, notamment à la faveur de l’exemption de visa pour les touristes chinois instaurée en 2016 et de l’intérêt croissant des touristes marocains pour la Chine en tant que destination culturelle. La route aérienne Casablanca-Pékin devrait également dynamiser les échanges commerciaux entre les deux pays, qui se développent rapidement, et faciliter les déplacements des entreprises chinoises présentes au Maroc, a-t-il poursuivi. L’ambassadeur a conclu en mettant en avant l’importance stratégique que revêt Casablanca en tant qu’escale prolongée pour les voyageurs chinois se rendant en Afrique de l’Ouest et centrale.