Genève : Le désarmement nucléaire constitue une priorité pour le Maroc – M. Zniber –
L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, a souligné, mardi, que le désarmement nucléaire constitue une priorité pour le Maroc, compte tenu de l’évidente menace catastrophique de ces armes. Intervenant lors de la séance plénière de la Conférence du Désarmement (CD), M. Zniber a insisté sur la nécessité de s’attaquer à cette menace mondiale par « des actions urgentes, courageuses et progressives vers leur réduction drastique, dans la perspective atteignable de leur prohibition ». Les traités mettant en place des zones exemptes d’armes nucléaires constituent une option importante dans la voie du désarmement nucléaire, a-t-il estimé, soulignant l’attachement du Maroc à la mise en œuvre effective de la résolution de 1995 pour affranchir la région du Moyen-Orient des armes nucléaires et de toutes les autres armes de destruction massive. Aussi, la conclusion d’un Traité vérifiable sur l’interdiction de la production des matières fissiles pour la fabrication d’armes nucléaires revêt une importance centrale, a poursuivi M. Zniber, notant toutefois que la négociation d’un tel instrument n’aurait de sens que si elle s’inscrit dans la voie du désarmement. « Dans ce même ordre d’idées, les discussions intenses et constructives engagées au cours des dernières années au sein de la CD laissent croire qu’un nombre de questions ont atteint un seuil de maturité leur permettant d’être inclus dans ce programme de travail », a-t-il indiqué, évoquant notamment les garanties négatives de sécurité en faveur des États non dotés d’armes nucléaires et la prévention de la course aux armements dans l’espace. Néanmoins, la situation de paralysie et de blocage, qui a duré pendant plus de deux décennies, menace la raison d’être de la CD, a-t-il mis en garde. »Il est donc important de reconnaître que cette instance, en tant que seul forum multilatéral de négociations en matière de désarmement, a toute sa place sur l’échiquier mondial, et aujourd’hui plus que jamais », a conclu le diplomate.