Le Forum parlementaire des chambres professionnelles se veut un espace institutionnel de dialogue et d’échange – M. Mayara –
Le Forum parlementaire des chambres professionnelles se veut un espace institutionnel de débat, de dialogue et d’échange de points de vue autour des moyens à même de hisser les chambres professionnelles au rang de partenaire essentiel à la réalisation du développement socio-économique dans le Royaume, notamment sur le plan territorial, a affirmé, lundi à Rabat, le président de la Chambre des Conseillers, Enaam Mayara. Dans une allocution prononcée à l’ouverture du Forum parlementaire des chambres professionnelles, tenu sous le thème « Les chambres professionnelles et les enjeux de la promotion de l’investissement », M. Mayara a souligné que l’organisation de cette rencontre s’inscrit dans le cadre des ambitions de la Chambre visant à investir la diversité de ses différentes composantes dans l’enrichissement de la réflexion et du débat public autour des questions sociétales d’actualité. Il a, dans ce sens, souligné l’intérêt de créer un espace dédié au débat institutionnel objectif au sujet des préoccupations des chambres professionnelles qui constituent l’une des forces soutenant le développement de l’entreprise et contribuant à la généralisation des principes de la bonne gouvernance et des pratiques professionnelles modernes. SM le Roi Mohammed VI ne cesse de souligner l’importance d’accorder un intérêt particulier aux chambres professionnels pour leur permettre de mener à bien leurs missions vitales, a soutenu le président de la Chambre des Conseillers, rappelant le discours royal au Parlement à l’ouverture de l’année législative 2000-2001, dans lequel le Souverain appelle à consacrer une nouvelle vision à même de hisser les chambres professionnelles en un réel levier d’investissement fructueux. Évoquant les réformes soutenues qui ont concerné les quatre chambres professionnelles sur les plans juridique et organisationnel, M. Mayara a indiqué que les chambres professionnelles sont dotées de statuts faisant office de lois adaptées aux besoins des usagers et aux spécificités de chaque région. Il a, ainsi, mis en avant la contribution des chambres professionnelles à la promotion de l’investissement et la relance de l’économie locale et nationale, la création d’entreprises avec les centre régionaux d’investissement et les établissements universitaires, la généralisation des approches de travail modernes, le développement des techniques de production et de commercialisation auprès des usagers, outre l’appui à la formation ainsi qu’à la mise à niveau de l’entreprise et au financement des projets économiques régionaux structurels. M. Mayara a ajouté que, malgré cela, les chambres professionnelles rencontrent toujours de nombreuses contraintes qui les empêchent de remplir les missions de base qui leur ont été confiées, tout en limitant leur capacité à accompagner la mise en œuvre des grands chantiers de développement du Royaume, chose qui exige une forte impulsion afin d’achever le processus de réforme globale des chambres professionnelles, et ce dans le cadre d’une nouvelle vision faisant d’elles un véritable levier d’investissement productif. De son côté, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami, a souligné que le Maroc connaît ces dernières années une transformation structurelle dans ses politiques d’investissement, notant que le Royaume cherche à relancer l’économie nationale, attirer les investissements privés nationaux et étrangers, et à mobiliser des ressources de financement pour créer un modèle de croissance plus dynamique et plus inclusif, notamment en créant des opportunités d’emplois de qualité pour les jeunes. Il a indiqué que l’objectif ambitieux précédemment annoncé par SM le Roi, lors du discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de l’année législative en cours, consiste à ce que les différents acteurs des secteurs public, privé et bancaire se réunissent dans le cadre d’un « contrat national d’investissement » visant à mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements et à créer 500.000 emplois, et ce durant la période 2022-2026. M. Chami a souligné que le CESE, dans le cadre des missions qui lui sont confiées, suit avec grand intérêt les réformes en cours dans le domaine de l’investissement, indiquant que le Conseil travaille actuellement sur certains de ces axes, notamment dans le cadre des travaux du Conseil en matière d’analyse et de suivi de la situation annuelle. Il a, en outre, ajouté que certaines des préoccupations et pistes de réflexion initiales sur lesquelles se sont penchés les membres du conseil dans ce domaine se traduisent par la nécessité de mobiliser et d’engager l’ensemble des acteurs concernés aux niveaux national et territorial, et ce afin de réaliser cette grande ambition d’investissement. Le président du CESE a conclu que les chambres professionnelles méritent de contribuer efficacement au déploiement du chantier d’investissement productif au niveau territorial, et ce en raison de leur légitimité électorale, leur large représentativité sectorielle et leurs capacités qui les qualifient à jouer des rôles importants à l’avenir. Ce forum vise à renforcer les efforts menés par la Chambre des conseillers pour engager un débat public autour des grands enjeux sociétaux, notamment ceux en lien avec ses missions constitutionnelles, ses attributions et sa composition. Cet événement s’inscrit également dans le cadre de l’accompagnement par cette institution des chantiers de réforme structurants, lancés par SM le Roi Mohammed VI dans plusieurs domaines, et de la mise en œuvre des Hautes Orientations royales pour une nouvelle vision du rôle des chambres professionnelles.