La reconnaissance israélienne de la marocanité du Sahara est l’aboutissement d’efforts diplomatiques qui n’étaient pas éphémères – écrivain libanais –
Le journaliste et écrivain libanais, Khairallah Khairallah, a indiqué que la reconnaissance israélienne de la marocanité du Sahara est l’aboutissement d’efforts diplomatiques qui ont conduit avant cela à la reconnaissance américaine, qui n’a pas été éphémère. Khairallah Khairallah a écrit dans un article, publié jeudi dans le journal libanais «An-Nahar», intitulé «Israël et la marocanité du Sahara… aux conditions du Maroc», que l’administration du président américain Joe Biden a confirmé ce que l’administration de Donald Trump l’avait fait, expliquant que « le Maroc et la position envers lui et son Sahara, était parmi les rares points sur lesquels il y avait une entente entre les administrations Trump et Biden. Le journaliste libanais a ajouté qu' »il est plus que naturel qu’Israël reconnaisse la marocanité du Sahara à travers un message envoyée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu au Roi Mohammed VI après s’être assuré du sérieux de la position marocaine sur le Sahara, D’autant plus que le Roi Mohammed VI examine la relation entre le Royaume et tout autre pays de ce vaste monde, aussi important soit-il, du point de vue du Sahara, c’est-à-dire du point de vue que le Sahara est marocain et fait partie intégrante du territoire marocain … Et cela ne fait aucun doute». Il a souligné qu’«il était important que Netanyahu confirme que cette position de son pays serait incarnée dans toutes les actions et tous les documents pertinents du gouvernement israélien», et que «les Nations unies, les organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi que tous les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques, seront informés de cette décision ». L’auteur de l’article a poursuivi que la décision israélienne donne une idée sur deux choses : «Le premier est la position ferme du Maroc dans le traitement de la question du Sahara, créée de toute pièce par l’Algérie le cadre d’une guerre d’usure qu’elle lui mène depuis de nombreuses années, depuis 1975 précisément». L’autre chose est que «Israël a exprimé cette position malgré la position claire du Maroc vis-à-vis du peuple palestinien, sa juste cause et ses droits nationaux, y compris la question d’Al Qods-Est. Le Roi du Maroc reste le Président du Comité Al Qods et le défenseur de la partie orientale de la ville, qui comprend des lieux saints islamiques et chrétiens, occupés par Israël depuis juin 1967». Il a fait remarquer qu’une position aussi ferme de Rabat ne signifie pas que le Maroc abandonne ses obligations envers une autre partie, ni ne signifie accepter l’abandon par une autre partie de ses obligations envers le Maroc. Khairallah Khairallah a souligné que la décision israélienne incarne la capacité du Maroc à protéger ses intérêts nationaux à la lumière de tous ces développements internationaux qui ont bouleversé les rapports de force dans certaines régions du monde. A cet égard, a-t-il dit, « l’importance du Maroc, qui a su défendre son intégrité territoriale, réside dans son appartenance au monde civilisé, loin des slogans vides de sens. Le Maroc n’aurait pas réussi à mener la bataille pour récupérer le Sahara sans la prise de conscience de sa population quant à l’importance de cette cause nationale». Il a ajouté que « le régime algérien, quant à lui, croyait et croit encore que ce qui est important pour lui (…) c’est de s’assurer un passage vers l’Atlantique, alors qu’il se fiche de ce qui se passe hors de son territoire, y compris dans le Sahel». Et de conclure que « plus le temps passe, plus l’importance du Royaume du Maroc et l’importance de ses institutions séculaires, au premier rang desquelles la monarchie (…), il se confirme que le sujet n’est pas celui d’Israël, qui a reconnu la marocanité du Sahara selon les conditions marocaines uniquement, mais c’est plutôt le sujet de la relation entre les Juifs marocains en Israël et ailleurs, et le trône marocain. La loyauté du citoyen marocain, qu’il soit musulman ou juif, envers l’institution monarchique n’est plus un secret».