Armes chimiques : Le Maroc participe à La Haye à la 5è Conférence d’examen de l’OIAC
Le Maroc a participé aux travaux de la 5ème Conférence d’examen des Etats parties à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, qui s’est tenue du 15 au 19 mai à La Haye. Une délégation, conduite par l’Ambassadeur représentant permanent du Maroc, Mohamed Basri, et composée des départements nationaux impliqués dans la mise en œuvre de la Convention, a participé à cette conférence d’examen, qui se réunit tous les cinq ans, avec pour objectif principal d’évaluer l’état de mise en œuvre de la Convention et de définir les priorités de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) pour les années à venir. Lors de cette Conférence, le Maroc a été élu au Comité subsidiaire chargé des accréditations et a fait partie d’un groupe restreint d’Etat membres, investis par la Commission plénière, pour favoriser le consensus sur le document final de la Conférence. Le Maroc a également pris part de manière ‘’active et constructive’’ aux différentes réunions préparatoires, notamment au sein du Groupe de travail à composition non limitée chargé de la préparation de cette Conférence. La contribution active du Maroc dans le cadre de cette Conférence réaffirme, en effet, l’engagement continu du Royaume en faveur des nobles objectifs de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques et ce, à même de contribuer à l’avènement d’un monde libéré des armes chimiques. Lors du débat général, le Représentant permanent du Maroc a fait part de la position de principe et l’attachement fort du Maroc aux objectifs de désarmement, réitérant l’appel du Royaume aux États parties pour continuer à œuvrer dans un esprit d’unité et faire prévaloir le dialogue constructif, afin de protéger la norme et de renforcer l’unité et l’intégrité de l’OIAC. ‘’Le Maroc se félicite de l’évolution positive du processus de destruction des armes chimiques et réitère l’appel du Royaume en vue de la poursuite de ce processus, afin d’assurer, aussitôt que possible, la destruction complète de cette catégorie d’armes chimiques’’, a-t-il souligné, encourageant le Secrétariat technique de l’OIAC de continuer les efforts pour apporter le soutien nécessaire, notamment par le renforcement des capacités des États parties, en particulier africains, afin de pallier la menace d’utilisation d’agents chimiques par des acteurs non-étatique, y compris par des groupes terroristes. M. Basri a mis l’accent sur l’importance du renforcement des capacités des États parties de l’OIAC, réitérant l’appel du Maroc pour la continuation des efforts du Secrétariat technique de l’Organisation, en particulier en faveur de l’Afrique et ce, afin d’assurer une mise en œuvre équilibrée et optimale de la Convention. ‘’Fidèle à son engagement dans le cadre d’une Coopération Sud-Sud active et solidaire, le Maroc a organisé, conjointement avec l’Organisation, plusieurs formations importantes, ainsi que des programmes de Tutorat-Partenariat, au profit de nombreux représentants, notamment d’Etats parties africains’’, a-t-il rappelé, se félicitant de l’inauguration du Centre de l’OIAC pour la chimie et la technologie ‘’ChemTech’’, soulignant l’importance de cette plateforme de recherche et d’analyse d’excellence pour le renforcement des capacités. L’OIAC, avec ses 193 pays membres, supervise les efforts de la communauté internationale visant à éliminer définitivement les armes chimiques. Depuis l’entrée en vigueur de la Convention en 1997, qui est le traité de désarmement le plus efficace, éliminant toute une classe d’armes de destruction massive, plus de 99% de tous les stocks d’armes chimiques déclarés ont été détruits sous la vérification de l’OIAC. Ses efforts considérables dans l’élimination des armes chimiques lui ont valu le prix Nobel de la Paix en 2013. Le Maroc a signé la Convention sur l’interdiction des armes chimiques en janvier 1993 et l’a ratifiée en décembre 1995. Depuis lors, le Royaume, qui n’a jamais été un possesseur d’armes chimiques, a rempli toutes ses obligations au titre de la Convention, tout en demeurant un fervent défenseur de l’utilisation de la chimie à des fins pacifiques.