Laâyoune et Dakhla, l’incarnation des avancées diplomatiques du Maroc sur la question de son Sahara – Jeune Afrique –
Avec l’ouverture des consulats d’une trentaine de pays depuis 2019, les villes de Dakhla et de Laâyoune sont devenues, en quelques années, « l’incarnation » des « avancées diplomatiques » réalisées par le Maroc sur la question de son intégrité territoriale, écrit, mercredi, le magazine panafricain Jeune Afrique. Les deux villes sont aussi l’incarnation de « la réussite » du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud du royaume, lancé par SM le Roi Mohammed VI en 2015, souligne le magazine dans un article mis en ligne sur son site Internet. Sénégal, Côte d’Ivoire, Émirats arabes unis, Gabon, Jordanie, Bahreïn, Djibouti…Ces quatre dernières années, plusieurs pays y ont ouvert des consulats, réunis pour la plupart dans ce qui tient lieu de quartier diplomatique dans ces cités emblématiques du Sahara, relève-t-on. ‘’Ces ouvertures de consulats, qui traduisent le soutien de nombreux pays africains et arabes à la marocanité du Sahara, sont autant d’échecs pour le front polisario, qui a évidemment tenté de faire pression sur les différents diplomates envoyés ici’’, déclare au magazine Mohamed El Imam Maelainin, nommé en 2019 consul honoraire de Côte d’Ivoire à Laâyoune. “Notre présence ici repose sur des convictions, les Comores et le Maroc ayant toujours partagé les mêmes points de vue sur le plan diplomatique, avec un soutien mutuel et constant sur la question de l’intégrité territoriale de nos deux pays, aussi bien au niveau des instances internationales que sur le plan bilatéral”, relève, de son côté, Said Omar Said Hassane, à la tête du consulat général des îles Comores à Laâyoune. Une dimension “historique et affective” que l’on retrouve également dans le regard porté par le consul général du Gabon à Laâyoune, Lezin Issha Boussougou, qui rappelle la participation de son pays à la Marche verte en 1975, note la publication. ‘’Cet épisode est dans la mémoire de tout le peuple gabonais, pour qui la marocanité du Sahara ne fait aucun doute’’, martèle le diplomate, auparavant en poste au Togo, voyant dans la présence d’un consulat gabonais au Sahara un “rappel de ce soutien ferme et sans équivoque du Gabon au Royaume, mais aussi de la très forte relation entre les deux pays”. ‘’Sur le plan géostratégique, la mise en place de ces représentations consulaires s’inscrit dans la vision de SM le Roi Mohammed VI sur l’intégration africaine et sur la nécessité d’en finir avec les conflits entre pays qui gangrènent la mise en place de grandes entités ou blocs économiques régionaux, en travaillant main dans la main au développement de tout le continent’’, insiste le consul des Comores. Jeune Afrique revient aussi sur le volet de la coopération estudiantine et en matière de transfert de compétences, en soulignant que ces représentations consulaires s’occupent de gérer les affaires courantes des ressortissants de leurs pays présents dans les provinces du Sud, dont certains effectuent leurs études dans les établissements supérieurs de la région tels que l’ENCG Dakhla ou l’université de Laâyoune. ‘’Le développement phénoménal du Sahara ces dernières années constitue un modèle pour les autres pays du continent, notamment en matière d’agriculture, d’irrigation, de tourisme, d’halieutique, d’énergies renouvelables…Et nous sommes bien décidés à mettre à profit cette opportunité qui nous est offerte d’être en poste dans cette région pour favoriser les transferts de compétences”, souligne de son côté le consul du Togo.