Le dossier exceptionnel du « Monde » sur la crise du régime d’Alger renseigne clairement sur la détérioration des relations franco-algériennes – Écrivain-journaliste –
Le dossier du journal »le Monde » sur la crise du régime algérien est exceptionnel et revêt une forte charge politique renseignant clairement sur la détérioration des relations franco-algériennes, estime l’écrivain-journaliste, Talaâ Saoud Al Atlassi. Dans une chronique publiée mardi par le site d’informations »Machahid 24 » sous l’intitulé »Opération Amira, une insinuation française sur la fragilité du régime algérien », il note que le Monde reflète l’humeur de l’État français profond, agacé des relations compliquées et tendues entre le régime algérien et la France, jugeant que ce dossier souffle avec force sur les braises entre la France et l’Algérie. »L’opération d’exfiltration de la journaliste algérienne, Amira Bouraoui, organisée sur le territoire tunisien, signifie que la France ne porte aucune considération au régime algérien, rapetissé et humilié », observe-t-il, avant de faire remarquer que cette affaire inaugure un nouveau chapitre dans les relations tendues entre Alger et Paris. Pour M. Saoud Al Atlassi, la récente et brève embellie des relations entre les deux pays ressemble tout au plus à une »trêve » motivée par des intérêts politiques, soulignant que la France s’est rapprochée de l’Algérie pour faire pression sur le Maroc dans une vaine tentative de le museler. Tout en indiquant que »le régime algérien vit au rythme des tensions par rapport à son entourage et en son intérieur », Talaâ Saoud Al Atlassi note que le régime au pouvoir est, de l’avis même de la presse algérienne, une constituante de »la bande » liée à l’armée dont la plupart des membres sont aujourd’hui jugés et condamnés à de lourdes peines. »Il est clair aujourd’hui que le régime algérien est en conflit frontal avec le peuple comme en témoignent le soulèvement populaire ‘Hirak’ et le nombre énorme des prisonniers d’opinion », constate-t-il, ajoutant que »ce régime s’illustre par son impuissance à garantir au peuple algérien les libertés, les denrées alimentaires, l’espoir ou encore la quiétude ». Car, soutient-il, »ce régime est davantage obnubilé par son hostilité viscérale vis-à-vis du Maroc et les surenchères à coup de slogans creux qui expriment la haine et la rancune de généraux coupés du peuple, dépouillant l’État de soutien populaire et de fondement social ». Et de conclure en conséquence, qu »’un régime aussi fragile et faible ne peut entretenir des relations extérieures que sur la base d’allégations et de bouffonneries, ce qui lui faire perdre l’estime et la crédibilité. Un régime facilement inflammable avec seulement un tantinet de mépris comme cela a été le cas lors l’opération française »Amira ».