La résolution 2654, une étape importante dans le processus de règlement de la question du Sahara – M. Hilale –
La résolution 2654 constitue une étape importante dans le processus de règlement de la question du Sahara, a affirmé l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, notant qu’il s’agit d’un texte « structurant dans l’arsenal des résolutions du Conseil de sécurité ». Adoptée, le 27 octobre dernier, par le Conseil de sécurité de l’ONU, cette résolution « a ancré de manière irréversible la prééminence de l’Initiative marocaine d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume, comme seule solution à ce différend régional », a relevé M. Hilale dans une interview exclusive à l’hebdomadaire « Maroc Hebdo » dans son édition du 11 au 17 novembre. De même, a-t-il enchaîné, la résolution onusienne a confirmé que « la solution de la question du Sahara marocain ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis » et a marqué « l’enterrement définitif du référendum, auquel l’Algérie et son groupe armé séparatiste le polisario s’agrippent toujours à contre-courant de la légalité internationale, incarnée par les résolutions du Conseil de sécurité ». Commentant l’appel adressé nommément à l’Algérie par le Conseil de sécurité en vue de faciliter le recensement de la population des camps de Tindouf, M. Hilale a estimé que « le renforcement de cette disposition dans le corps de la résolution 2654 exprime l’exaspération à l’égard du refus de l’Algérie, depuis près d’un demi-siècle, de permettre au HCR d’enregistrer cette population », ajoutant que « plus personne ne croit les chiffres avancés par l’Algérie aux agences humanitaires ». Au moment où les adversaires du Maroc « restent accrochés à des paradigmes devenus obsolètes », le Royaume continue d’engranger les acquis diplomatiques en faveur de son Initiative d’autonomie, avec notamment l’avènement d’une alliance internationale de plus de 90 pays soutenant le plan marocain, s’est félicité le diplomate marocain. Parmi ces 90 pays, figurent deux membres permanents du Conseil de sécurité (les États-Unis et la France) et plusieurs pays africains, arabes et latino-américains auxquels se sont récemment joints 11 pays de l’Union Européenne, a-t-il rappelé, formulant l’espoir que « cette alliance en faveur de l’Initiative marocaine d’autonomie convaincra l’Algérie de retourner aux tables rondes ». Évoquant la question des enfants soldats dans les camps de Tindouf, M. Hilale a noté que le Secrétaire général a confirmé, pour la première fois, le recrutement des enfants soldats dans les camps de Tindouf, en mentionnant cette question dans son dernier rapport au Conseil de sécurité sur le Sahara marocain. « Cette confirmation rend justice au Maroc en confortant ses appels incessants pour attirer l’attention de l’ONU et de la communauté internationale sur l’enrôlement forcé d’enfants soldats, y compris des filles, par le polisario », a-t-il fait remarquer, soulignant que « les nombreux messages d’alerte lancés par le Maroc ont permis une prise de conscience internationale de la question du recrutement de ces enfants soldats ». Interrogé sur la connexion entre l’Iran et le « polisario », le diplomate marocain a fait état de liens « avérés » entre Téhéran et le front séparatiste, comme en attestent plusieurs rapports sécuritaires et de think tanks. Il a mis en garde, en particulier, contre le danger que représente la livraison de drones iraniens au « polisario », signalant que l’Iran cherche « à attiser les conflits en Afrique, comme il le fait déjà dans d’autres régions du monde, ce que le Maroc ne permettra jamais ». « Si des drones iraniens parviennent en Afrique du Nord, elles poseront un danger gravissime sur l’ensemble du Maghreb et, partant, la région sahélo-saharienne, qui est déjà déstabilisée par des groupes terroristes. Bien plus, cela pourrait avoir un impact également sur la sécurité du voisinage direct européen, qui est à peine à 14 km des côtes marocaines », a-t-il averti.