L’accueil du chef des séparatistes a aligné la Tunisie sur une thèse que l’Algérie n’a pas réussi à vendre en 45 ans – journaliste –
L’accueil par le président de la République de Tunisie Kaïs Saïed du chef des séparatistes du « Polisario » a aligné la Tunisie sur une thèse que l’Algérie n’a pas réussi à vendre en 45 ans, a affirmé le journaliste Mohamed Tantaoui. « Son accueil, officiel et protocolaire, à l’occasion de la TICAD 8, du chef des séparatistes du Polisario a aligné la Tunisie sur une thèse que l’Algérie n’a pas réussi à vendre en 45 ans, à savoir celle de la création au Maghreb d’un 6ème État, un fail state, et l’amputation du Maroc du 1/3 de son territoire national », a souligné M. Tantaoui dans une chronique intitulée « C’était la Tunisie », publiée sur le média en ligne « Quid.ma ». Pour l’auteur, tout « le capital de lutte permanente » pour l’indépendance, l’autonomie et la souveraineté de la Tunisie, a été dilapidé par un président « à la légitimité contestable, à la trajectoire illisible et à l’attachement au droit- un comble pour un professeur de droit constitutionnel », un président qui « vient de transformer la Tunisie en la 49ème Wilaya d’Algérie ». Il a rappelé que la Tunisie avait toujours navigué à vue, avec une diplomatie habile et inspirée, sans vouloir susciter l’ire d’aucun de ses puissants voisins, et ce « malgré la pression d’Alger parfois irrésistible, malgré Gafsa en 1980, malgré les coups tordus sous couvert de terrorisme islamiste dans le mont Chaambi, malgré une invasion d’espions algériens sur tout le territoire du pays et dans tous les secteurs ». « Kaïs Saïed a ouvert les portes de l’enfer sur la paisible Tunisie », a-t-il averti, soulignant que « pour 300 millions de dollars non libérés par des généraux algériens psychopathes, Kaïs Saïed a vendu le pays, annihilé sa démocratie, dégradé sa diplomatie, ruiné son image dans le monde. Il faut vraiment être doué pour arriver à ces résultats catastrophiques en si peu de temps ». Par ailleurs, le journaliste a estimé que cette nouvelle position de la Tunisie n’aura aucune conséquence sur le dossier du Sahara marocain, faisant remarquer que « la vraie question, du moins la plus pertinente, à se poser est de savoir si la Tunisie restera tunisienne après cette pantalonnade de Kaïs Saïed? » Le problème de fond n’est pas le Sahara marocain, dès lors que la nation marocaine unie s’occupe de sa cause sacrée, a-t-il fait remarquer. « Mais que va devenir la Tunisie de Kaïs Saïed? Sera-t-elle toujours viable? Pour combien de temps? Comment réagiront les Tunisiens au démantèlement de l’État, de la démocratie et de leur souveraineté nationale? », écrit-il. Pour M. Tantaoui, il est « très peu probable qu’un peuple aussi cultivé, authentique et légitime que le peuple tunisien laisse faire encore longtemps Kaïs Saïed sous la tutelle ostentatoire et cynique des généraux fous d’Alger. Sinon ils détruiront la Tunisie, comme ils ont détruit l’Algérie ».