UA: La solidarité agissante de SM le Roi en Afrique, socle de la conduite structurant l’engagement humanitaire du Maroc – M. Bourita –
La solidarité agissante de SM le Roi Mohammed VI dans le Continent africain constitue le socle de la conduite qui structure l’engagement humanitaire du Maroc, a souligné, vendredi à Malabo, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. M. Bourita, qui prenait part au Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur les questions humanitaires, auquel il représente SM le Roi Mohammed VI, s’est, de prime abord, dit satisfait de la participation du Maroc à cet événement « dont il souligne la pertinence », ajoutant que l’engagement du Royaume se veut, en effet, à la mesure des « défis » et à la hauteur des « aspirations humanitaires en Afrique ». « La solidarité agissante de SM le Roi Mohammed VI est le socle de la conduite structurant l’engagement humanitaire du Maroc. Un engagement solidaire, mais aussi pragmatique. Un engagement qui se base sur une approche intégrant les multiples défis sécuritaires, humanitaires et écologiques qui pèsent sur l’Afrique. Un engagement toujours centré sur l’humain, jamais sur des agendas cachés », a mis en avant le ministre marocain. Même en période de pandémie, met-il en exergue, Sa Majesté le Roi a bien voulu lancer l’Initiative des Chefs d’Etat africains pour accompagner les efforts du continent dans les différentes phases de gestion de la pandémie, avec l’envoi d’une aide médicale substantielle à une vingtaine de pays africains frères. Dans ce sens, le ministre s’est référé aux paroles adressées par SM le Roi Mohammed VI au 1er Sommet humanitaire mondial, à Istanbul le 23 mai 2016, affirmant que « pour faire face aux souffrances et aux tragédies, il importe de se concentrer aujourd’hui sur tout ce qui est pragmatique, en adoptant une approche rationnelle et en dégageant des propositions proactives et prospectives, propres à développer l’action humanitaire, à l’écart de toute instrumentalisation politique ». « Nous sommes aussi face à une urgence », tire-t-il la sonnette d’alarme, relevant que la situation humanitaire « concentre tous les maux de l’Afrique en les frappant du sceau de la priorité ». « L’Afrique n’a pas le monopole des crises », a-t-il lancé, précisant qu' »elle en concentre une prévalence singulière, comme en témoignent les plus de 36 millions d’Africains qui sont des déplacés internes, des réfugiés et des demandeurs d’asile en Afrique. Soit 1 déplacé forcé sur 3 dans le monde ». « Sur près de 60 millions de déplacés internes dans le monde en 2021, plus de 80% se trouvent en Afrique subsaharienne », relève M. Bourita, ajoutant que « l’Afrique comptera quelque 86 millions de déplacés climatiques d’ici 2050 ». « Près de 282 millions de personnes sont sous-alimentées en Afrique », poursuit-il, notant qu’au Sahel, « ils sont 18 millions à risquer la faim au cours des prochains mois, dont 7,7 millions d’enfants de moins de 5 ans ». « Les facteurs sous-jacents aux crises humanitaires, nous ne les connaissons que trop bien. Elles sont politiques et sécuritaires. Elles sont, aussi, environnementales. Et au Sahel, c’est presque tout cela à la fois! », a clarifié M. Bourita. Ainsi, a-t-il mis en avant, le Maroc, au-delà de la réaction d’urgence, est mobilisé sur l’ensemble des facteurs exacerbant les crises humanitaires, tels que l’instabilité politique et sécuritaire, la précarité économique et la vulnérabilité climatique. « La litanie de défis nous accule, mais ne nous immobilise pas », a insisté le ministre marocain, mettant en avant que « notre horizon est celui de l’action. De l’action immédiate ». « Nous croyons fortement que cet horizon doit avoir, pour boussole, le respect des principes humanitaires et du droit humanitaire international et, pour ligne de mire, les intérêts vitaux des citoyens africains », martèle-t-il. « Il doit, pour ainsi dire, remettre l’humain au cœur de l’humanitaire. Partout et de tout temps, l’engagement du Maroc porte la marque de la solidarité active », a conclu M. Bourita.