Migration: La stratégie du Maroc participe de la symbiose entre la vision Royale et l’agenda international – M. Hilale –
La stratégie adoptée par le Maroc en matière de migration participe de la symbiose naturelle entre la vision de SM le Roi Mohammed VI et l’agenda international sur les migrations, a affirmé, vendredi à New York, l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’ONU, Omar Hilale. S’exprimant lors de la séance plénière du 1er Forum d’examen des migrations internationales (IMRF), M. Hilale a souligné que l’action du Maroc « n’est ni circonstanciée ni opportuniste. Elle incarne une symbiose naturelle entre principes et projections ». “Une symbiose d’abord entre la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI alliant responsabilité et humanisme déclinée dans la Stratégie nationale d’immigration et d’asile et l’agenda international sur les migrations fondé sur les mêmes valeurs”, a-t-il expliqué lors de ce Forum consacré à l’examen de la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières adopté à Marrakech en 2018. L’ambassadeur a également mis en exergue “la convergence du Pacte de Marrakech avec l’agenda africain des migrations, pour la promotion du quel le Maroc œuvre inlassablement dans le cadre du leadership de Sa Majesté le Roi” sur la question migratoire au sein de l’Union africaine, notant que les promesses du Pacte et de l’Agenda africain sur la migration sont en complémentarité. “Dès lors se dessine un schéma cohérent autour d’une vision et d’une conviction”, a-t-il fait observer citant à ce propos un passage d’un discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans lequel le Souverain souligne: “Il s’agit pour Nous de consolider la cohérence entre l’engagement national, régional et global, et de se rapprocher au plus près de l’objectif d’optimiser et d’organiser la migration au lieu de la combattre”. M. Hilale a, dans ce cadre, fait remarquer que les engagements du Maroc en matière migratoire participent de cet effort. “Ils répondent à des besoins nationaux aux répercussions internationales. Ils sont réalistes, ambitieux et multipartites, en ce sens qu’ils sont pan-sociétaux et pan-gouvernementaux”, a-t-il fait valoir. Annonçant que la migration sera prise en compte pour la première fois dans le recensement national qui sera réalisé en 2024, le diplomate marocain a fait savoir aussi qu’un module sur la migration internationale sera intégré dans l’enquête nationale permanente sur l’emploi. “Nous nous assurerons de la permanence de l’intégration de la dimension des droits de l’Homme dans les politiques touchant à la migration”, a-t-il encore indiqué, relevant que le Maroc mettra en œuvre, avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et d’autres agences des Nations Unies, des programmes traitant de l’impact du changement climatique sur la migration et l’inclusion. Il a également fait part de la disposition du Maroc de dispenser des formations relatives à la migration dans toutes ces expressions en faveur de pays arabes et africains francophones. M. Hilale a, par ailleurs, relevé que le Maroc plaide pour une approche transversale de la question migratoire, signalant qu’à travers un regard vers l’Afrique incarné par l’Observatoire africain des migrations à Rabat, le Maroc essentialise la connaissance des faits. “Par le biais de la configuration 5+5 au niveau méditerranéen, le Royaume a soutenu l’adoption d’une feuille de route claire pour une meilleure gouvernance”, a-t-il indiqué, ajoutant que le Royaume a opté, à travers l’organisation de la 1ère Conférence de l’examen régional du Pacte dans la région arabe, pour une approche coordonnée et solidaire dans un espace sédimenté de mouvements humains. Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’exigence de se conformer à l’esprit et à la lettre du Pacte de Marrakech “pour qui tente de normaliser le phénomène migratoire et d’y agir avec responsabilité et humanité”. “Pour qui tente l’expérience de l’ambition et de l’appropriation, l’obligation est de renforcer ses engagements qualitativement et quantitativement. Car, le chemin qui se dégage ne pourra totalement être arpenté tant que la mise en œuvre du Pacte ne sera pas généralisée”, a estimé l’ambassadeur, affirmant que le respect des droits de l’Homme du migrant, indépendamment de son statut, “constitue la boussole de notre action commune”. Évoquant le 1er Forum d’examen des migrations internationales, M. Hilale a relevé que ce conclave est le synonyme d’un engagement multilatéral, fruit d’apports successifs basés sur la consultation, le partage et l’action. Il a rappelé à cet effet la pertinence du Rapport du Secrétaire général de l’ONU sur la mise en œuvre du Pacte de Marrakech qui a mis l’accent sur l’impératif d’une gestion responsable et solidaire de la question migratoire. Il a, de même, précisé que l’organisation des réunions régionales a permis de conjuguer adaptation et appropriation en donnant au Pacte une forte dimension régionale, notant que l’adoption de la Déclaration de Rabat des pays champions de la migration a consolidé un mouvement en marche. “A la fois point d’étape et nouveau départ, la 1ère édition de l’IMRF représente avant tout l’opportunité de mesurer la mise en œuvre du Pacte de Marrakech, fil d’Ariane de notre action commune”, a-t-il dit, estimant que si l’engagement collectif est primordial, la responsabilité individuelle des Etats l’est tout autant. “Pris à bras le corps par mon pays alors dans un stade embryonnaire, le Pacte se doit d’être constamment irrigué et renforcé”, a conclu l’ambassadeur. Le 1er Forum d’examen des migrations internationales, qui a réuni les États membres, des observateurs, des représentants du système onusien en plus des groupes des parties prenantes, a examiné les progrès accomplis aux niveaux local, national, régional et mondial dans l’implémentation du Pacte de Marrakech et abordé de nouvelles actions concrètes pour mieux protéger et soutenir plus de 281 millions de migrants dans le monde grâce à des changements de politiques et de pratiques. Cet événement a été sanctionné par l’adoption d’une déclaration sur les progrès négociée au niveau intergouvernemental.