Parlement d’Amérique centrale: le Maroc obtient le statut de « partenaire avancé »
Le Parlement d’Amérique centrale (Parlacen) a accordé au Maroc le statut de « partenaire avancé », en reconnaissance du rôle de premier plan joué par le Royaume dans le raffermissement de la coopération Sud-Sud. Cette annonce a été faite lundi à Guatemala City par le président du Parlacen, Daniel Ortega Reyes à l’occasion d’une réunion du bureau exécutif de cette institution législative régionale avec une délégation marocaine conduite par le président de la Chambre des Conseillers, Naama Mayara. M. Reyes a salué, dans ce cadre, le « grand soutien » que le Maroc, jusque-là membre observateur, apporte aux activités de ce groupement régional, par l’entremise de la Chambre des Conseillers, soulignant que toutes les composantes du Parlement centraméricain sont « parfaitement conscientes » de la stature dont jouit le Royaume dans son environnement régional. Il a, à cette occasion, appelé à la tenue d’un forum parlementaire sur la migration entre les deux institutions législatives en vue de tirer parti de l’expérience marocaine en matière de gestion des questions relatives à la migration et aux migrants. Le président du Parlacen a souligné que la politique marocaine en matière migratoire, qui s’inscrit dans le droit fil des Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, constitue un modèle d’autant plus qu’elle s’appuie sur les principes et nomes onusiens relatifs au respect des droits de l’Homme. Intervenant à cette réunion, M. Mayara a insisté sur l’importance stratégique que le Maroc accorde à la coopération Sud-Sud, mettant en avant les perspectives prometteuses de ces relations, après la visite historique de SM le Roi Mohammed VI dans plusieurs pays de la région. Le président de la deuxième chambre du parlement marocain a, par ailleurs, passé en revue les défis multiples et grandissants inhérents aux mutations géopolitiques nées de la crise sanitaire sans précédent provoquée par la pandémie de Covid-19. Il a, dans ce sens, évoqué l’accès équitable aux vaccins comme prérequis pour le relèvement et la relance économique, en appelant à se servir du Forum parlementaire Afrique-Amérique Latine pour plaider en faveur des causes des deux continents dans les différents fora internationaux. M. Mayara a fait part de la disposition de la Chambre des conseillers, qui accueille le secrétariat du Forum, à œuvrer pour la réussite du Sommet des présidents des Unions parlementaires régionales en Afrique et en Amérique Latine, ajoutant que le Parlement d’Amérique centrale est un partenaire essentiel dans ce processus. Par la même occasion, il a exprimé sa « profonde » reconnaissance et son estime aux composantes du Parlacen pour leurs positions fraternelles et nobles vis-à-vis des causes justes du Maroc avec à leur tête la question de l’intégrité territoriale du Royaume et son droit de garantir la paix, la sécurité et la libre circulation civile et commerciale sur l’ensemble de ses frontières. De son côté, le Conseiller Ahmed Lakhrif s’est félicité des acquis engrangés dans le cadre des relations de coopération entre les deux institutions, se disant déterminé, en sa qualité de représentant de la Chambre des conseillers auprès du Parlacen, à continuer à œuvrer pour la mise en place d’un agenda de travail et d’une feuille de route susceptibles de hisser le niveau de ces relations. Il a, à ce propos, mis en exergue l’importance du soutien qu’apporte le président de la Chambre des conseillers à ces relations comme en témoigne la récente visite dans la région d’Amérique centrale et d’Amérique latine. Cette réunion s’est déroulée en présence notamment de M. Tarik Louajri, ambassadeur du Maroc au Guatemala et de M. Zakaria El Hanini, chef du cabinet du président de la Chambre des conseillers. Créé en 1991, le Parlement centraméricain, qui siège au Guatemala, est un forum régional qui œuvre à l’intégration entre les pays de la région. Cet organe comprend six Etats membres : le Salvador, Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, le Panama et la République dominicaine, ainsi que nombreux pays observateurs.