Nouvelle protestation à Tindouf contre les tortionnaires du Polisario

Une nouvelle protestation populaire contre les tortionnaires du Front Polisario secoue depuis lundi les camps de Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie
Le mobile de cette agitation impliquant des dizaines de Sahraouis, hommes, femmes et enfants, la condamnation la semaine dernière par le soi-disant tribunal militaire du Polisario, d’un septuagénaire à 7 ans de prison pour son implication présumée dans un trafic de drogue. 

Les protestataires très en colère contre la machine répressive des sbires du Polisario, exigeaient la libération immédiate de cet ancien membre des milices armées du Polisario qui s’est converti, après sa retraite, dans l’élevage de dromadaires.
Le septuagénaire Mohamed Sellahi originaire de la puissante tribu Rguibate Ouled Bourhim, se trouvait au moment de son arrestation au mauvais endroit et au mauvais moment, lorsqu’il a été appréhendé, ligoté et embarqué à bord de leur véhicule tout terrain d’un groupe de narcotrafiquants venus de la frontière avec le Mali.

Le véhicule des narcotrafiquants a été ensuite intercepté par une patrouille des milices du Polisario qui ont conduit Sellahi et ses ravisseurs dans la sinistrement réputée prison de «Dhaibia», rapporte lundi le site marocain yabiladi.com citant une source au Sahara. 

La même source raconte qu’une nuit plus tard, «les portes de la prison se sont ouvertes par miracle» permettent aux narcotrafiquants de s’évader, grâce bien entendu, à la complicité des geôliers gracieusement soudoyés. Mais étant convaincu de son innocence, Sellahi a refusé de profiter de l’aubaine pour s’enfuir. 

Le pauvre Mohamed Sellahi restera ainsi enfermé dans la prison de «Dhaibia», jusqu’à sa condamnation à sept ans de prison pour un crime qu’il n’a pas commis, ajoute la même source.

Pour apaiser la colère des protestataires, des dirigeants du Polisario ont promis à la famille de Sellahi une possible «grâce» du chef du Front, Brahim Ghali.

Le trafic de drogue est une pratique courante dans les camps de Tindouf qui permet à certains dirigeants du Polisario ses notables de s’en mettre plein les poches avec la complicité des généraux de l’armée algérienne. Tout narcotrafiquant qui ose s’infiltrer dans leur zone de prédilection au sud-ouest de l’Algérie, il est rapidement appréhendé et condamné à de lourdes peines carcérales.