Les Sahraouis de Tindouf envisagent un sit-in pour revendiquer la liberté de circulation

Les Sahraouis séquestrés pendant plus de quatre décennies dans les camps de Tindouf, comptent organiser ce lundi 24 février, un sit-in devant le quartier général (QG) du Front Polisario dans le camp de Rabouni, pour réclamer la liberté de mouvement et le droit à la libre circulation. 

Depuis le début il y a un an, du Hirak en Algérie, les dirigeants du Polisario ont réduit drastiquement, sur ordre des autorités algériennes, les autorisations de sortie des camps pour les voitures et autres véhicules de transport des personnes et des marchandises. 

Par ailleurs, le dispositif sécuritaire algérien établi autour des camps de Tindouf a été nettement renforcé pour empêcher, selon des sources bien informées à Rabouni, toute fuite d’armes des camps de Tindouf vers d’autres contrées du territoire algérien ou vers les pays voisins du Sahel.

Le blocus manu-militari imposé par la direction du Polisario à l’instigation des hauts gradés de l’armée algérienne, a contribué à une flambée inhabituelle des prix des produits alimentaires et des carburants, et paralysé l’activité des contrebandiers qui alimentaient régulièrement les échoppes dans les camps.

D’ailleurs, les nombreuses contestations des commerçants locaux ont été à chaque fois, violemment réprimées par les milices armées du Polisario qui ont eu recours à des chars et des véhicules militaires pour intimider les contestataires.

Les conditions de vie des populations dans les camps de Tindouf ne cessent de se dégrader à cause de la baisse draconienne ces derniers temps, des aides humanitaires internationales qui sont livrées au compte-gouttes aux familles démunies.

Cette situation n’a fait que fragiliser davantage la position des dirigeants du Polisario déjà éreintés par les nombreux cuisants échecs essuyés dans la bataille diplomatique qu’ils livrent au Maroc autour du Sahara Occidental pour lequel ils réclament en vain, un référendum d’autodétermination en rejetant obstinément l’offre marocain d’une large autonomie.