L’Algérie conteste l’ouverture d’un consulat de la Gambie à Dakhla 

Le gouvernement algérien a qualifié ce mercredi, d’«acte provocateur» l’ouverture par l’Etat souverain de la Gambie d’un consulat général dans la ville sud-marocaine de Dakhla, pourtant les dirigeants d’Alger ont toujours revendiqué le statut d’observateur et clamé leur «neutralité» dans le conflit du Sahara Occidental.

Dans un communiqué rendu public mercredi, le ministère algérien des Affaires étrangères (MAE) ont en effet qualifié la décision de Banjul d’«unilatérale» et d’«acte provocateur qui vise à saper le processus de règlement de la question du Sahara occidental mené sous l’égide des Nations Unies», au moment où même l’ONU ne s’est prononcée ni sur la démarche gambienne ni sur l’ouverture le 19 décembre dernier, d’un premier Consulat général par les Iles Comores à Laâyoune, chef-lieu du Sahara Marocain.

Toujours au nom de la «neutralité» dans le dossier du Sahara et en parrain inconditionnel du Polisario qui même étant le premier concerné, ne s’est pas encore manifesté à ce sujet, le département de Sabri Boukadoum s’en est pris également au Maroc, un autre Etat souverain, en affirmant que «cette démarche unilatérale ne saurait remettre en cause, ni entraver le processus de décolonisation en cours du Sahara Occidental».

D’ailleurs, en décembre dernier, les dirigeants d’Alger avaient réagi avec les mêmes expressions, à l’ouverture de la représentation consulaire des Iles Comores à Laâyoune.

Les dirigeants d’Alger semblent avoir la mémoire courte en oubliant que l’histoire du Royaume du Maroc est millénaire et que le «Grand Maroc englobait les régions désertiques s’étendant jusqu’au fleuve Sénégal» .

La légitimité de ces mêmes dirigeants est aujourd’hui vivement contestée et ce, depuis le début de cette année, par le peuple algérien qui réclame un changement radical de la nomenklatura et du système corrompu  jusqu’aux os, qui s’accroche aux commandes du pays depuis son indépendance.