Cuba s’apprête à rouvrir son ambassade au Maroc après 39 ans d’absence

La Havane s’apprête à faire un nouveau pas dans son rapprochement avec le Royaume du Maroc, où elle compte bientôt ouvrir une ambassade à Rabat, après une absence de 39 ans à cause de la position pro-Polisario de Cuba dans le conflit du Sahara Occidental.

Pour rappel, à la suite d’une visite privée du Roi Mohammed VI à Cuba, le Maroc et Cuba avaient décidé le 21 avril 2017, de rétablir leurs relations diplomatiques rompues en 1980 en raison de la reconnaissance par la Havane, de la prétendue république sahraouie (RASD) autoproclamée en 1976 par le Front Polisario.

En juin de la même année, le roi Mohammed VI avait nommé Boughaleb El Attar au poste d’ambassadeur du Maroc à la Havane.

«Toutes les conditions sont réunies pour aller de l’avant dans les relations bilatérales avec l’ouverture d’une ambassade cubaine à Rabat qui devra représenter un pas important”, a déclaré à la presse, l’ambassadeur non-résident de Cuba au Maroc basé à Paris, Elio Rodriguez Perdomo, à l’issue son entretien lundi 7 octobre à Rabat, avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki.

A cette occasion, le diplomate cubain, nommé en août 2018, a estimé que le Maroc dispose «d’une place distinguée au niveau régional et international”, soulignant que “les initiatives communes entre les deux pays seront dirigées vers le continent africain plus spécifiquement», indique un communiqué de la chambre basse du parlement marocain.

Pour El Malki, l’ouverture d’une mission diplomatique cubaine à Rabat,  permettra de mettre en place une coopération tripartite entre le Maroc, Cuba et les pays d’Afrique.

L’ancien consul général de Cuba à Toronto (Canada), Javier Domokos Ruiz est pressenti pour occuper le futur d’ambassadeur résidant au Maroc, d’après des rumeurs qui circulent dans les coulisses à la Havane.

En juillet dernier, l’agence de presse espagnole «EFE», rapportait que Domokos Ruiz était attendu incessamment au Maroc, pour trouver les locaux devant abriter la future ambassade et la résidence de l’ambassadeur, précisant que le diplomate cubain aurait déjà entamé les procédures de son accréditation auprès des autorités marocaines.