Maroc-Sahara : Interception à Guergarat d’un convoi d’armes

guergaratLes services de sécurité marocains ont avorté récemment le passage d’une cargaison d’armes à destination des provinces sud du Maroc, à travers le no man’s land de Kandahar, situé entre Guergarat et le Nord de la Mauritanie.

Ces armes seraient destinées aux séparatistes de l’intérieur téléguidés par le Polisario depuis le camp de Rabouni à Tindouf.

La cargaison d’armes a été interceptée sur la base de rapports des services de renseignement marocains et étrangers qui ont fait état du passage imminent dans cette région de l’extrême sud du Royaume, d’un groupe de trafiquants d’armes en provenance de la zone sahélo-saharienne non contrôlée.

Selon le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du mercredi 24 août, ces armes devaient servir à des militants du Polisario pour mener des actions armées dans les provinces sud du Maroc. 

Pour endiguer tout trafic d’armes et de produits prohibés dans la zone frontalière séparant le Maroc de la Mauritanie, ajoute le quotidien, les services de sécurité marocains qui ont entamé le 14 août dernier une vaste opération de nettoyage dans cette zone devenue un foyer de la contrebande et de trafic en tous genres, coopèrent étroitement avec leurs homologues mauritaniens pour assainir définitivement cette zone.

Pour barrer le chemin aux trafiquants et contrebandiers qui sillonnent la région, les autorités de la wilaya de Dakhla ont même lancé les travaux d’asphaltage d’un tronçon de 3,8 Km de la route qui relie le poste-frontière de Guergarat au territoire mauritanien.

Dans leurs rapports, les services de renseignement suggèrent, selon le quotidien Assabah, l’équipement du détachement militaire en faction au long du mur de défense, en moyens de surveillance électronique, de contrôle et de défense pour détecter et contrer le trafic d’armes conventionnelles voire même d’armes chimiques et biologiques en provenance du Sahel.

Dans le même sens, un rapport de l’Institut d’études britannique TechNavio a déjà mis en garde les pays de la région quant au risque d’attaques terroristes, appelant le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie à prendre les dispositions nécessaires pour anticiper toute menace du genre. 

A travers le grand déblayage aux abords du poste frontière de Guergarat et du no mans land de Kandahar, le Maroc aura définitivement banni l’accès à la façade de l’Océan atlantique, des trafiquants et des contrebandiers, y compris les miliciens du Polisario qui sous la casquette de transhumants touaregs viennent fréquemment dans cette zone pour écouler les armes achetés au nord du Mali et les produits de l’aide détournée dans les camps de Tindouf.