Première comparution des victimes du Polisario devant la justice espagnole

audiencia-nacionalLes victimes sahraouies des tortionnaires du Polisario vont finalement être entendues par la justice espagnole, après avoir été totalement ignorés en Algérie, où ont été commis les crimes.
L’Audience nationale de Madrid, la plus haute juridiction pénale espagnole a fixé la date du 12 août prochain pour une première audience consacrée à ce procès qui s’annonce historique.
Les victimes sahraouies s’étaient adressées le 14 décembre 2007 à la haute juridiction espagnole pour porter plainte contre des dirigeants du Polisario et des officiers de la sécurité et de l’armée algérienne. Ces derniers sont accusés de «génocide, torture, disparitions forcées, détention illégale et graves violations des droits de l’Homme» commis à l’endroit d’habitants des camps de Tindouf, sous le regard passif des autorités du pays d’accueil.
La liste des accusés comprend 29 noms, dont ceux de l’ex-représentant du Polisario en Espagne et actuel représentant du Polisario à Alger, Brahim Ghali, les soi-disant ministres de l’information de la RASD, Sid Ahmed Batal et de l’Éducation, Bachir Mustapha Sayed, et l’actuel représentant des séparatistes en Espagne, Jandoud Mohamed. Il s’agit également dudit ministre des colonies, Khalil Sidi Mhamed et de l’actuel coordinateur avec la MINURSO et ancien DG de la sécurité militaire, Mohamed Khaddad.
D’après le président de l’Association des portés disparus au Polisario Dahi Aguai, lui-même victime de ces actes, le tribunal madrilène qui  a déjà jugé recevable cette plainte, a adressé ce lundi 29 juillet des notifications aux victimes en vue de comparaître le 12 août devant ses juges.
Citant un avocat espagnol à Jerez de la Frontera (Sud de l’Espagne), Aguai précise que le dossier est en préparation et que des mesures sécuritaires préventives pourront être prises pour empêcher certains des accusés établis en Espagne, de quitter le territoire espagnol.
Par ailleurs, le juge de l’Audience nationale chargé d’instruire ce dossier, a-t-il précisé, avait demandé «à la police espagnole de localiser les personnes concernées et de leur notifier la plainte».
Les victimes sahraouies espèrent qu’à travers ce procès, les tortionnaires du Polisario vont enfin  être châtiés pour les  ignobles crimes qu’ils ont commis.