Mali: un combattant du Polisario fait prisonnier parmi six jihadistes

Le raid de l’aviation française dans lequel a péri l’émir Abou Zeid, l’un des principaux chefs d’Aqmi, s’est aussi soldé par la mort d’une quarantaine de jihadistes et l’arrestation de sept combattants, parmi lesquels figurent un algérien, un mauritanien et un élément du Polisario, rapporte le quotidien Le Figaro. C’est un touareg survivant du raid français du 23 février sur la zone montagneuse de Tigharghar qui a tout raconté. Sedene Ag Hita, qui combattait dans les rangs d’Al Qaida au Maghreb islamique, a miraculeusement échappé à la mort lors du raid meurtrier. En plus de la mort du redoutable chef jihadiste Abou Zeid, à l’origine de nombreuses prises d’otages, le raid aérien a décimé tout un groupe d’islamistes armés, a expliqué Sedene Ag Hita. Retranchés dans le massif montagneux du nord malien, les jihadistes ont perdu plus de 43 hommes de diverses nationalités, alors que d’autres éléments armés ont été gravement brûlés. Des combattants du Mouvement touareg du MNLA qui appuie l’armée française, ont de leur côté, fait sept prisonniers.

Le quotidien français Le Figaro précise que les prisonniers sont entre les mains des troupes françaises. Il s’agit de quatre combattants originaires de la région, en plus d’un algérien, d’un mauritanien et d’un membre du Polisario, le front qui lutte avec le soutien de l’Algérie pour l’indépendance de la région du Sahara occidental. Même si l’armée française ne confirme pas la mort d’Abou Zeid, une source du renseignement français a indiqué que le chef jihadiste avait effectivement péri dans le raid du 23 février. L’attaque aérienne française a été appuyée par des drones américains avant l’intervention au sol des militaires français soutenus par des combattants touaregs.