CDH : Une dissidente du Polisario dénonce à Genève le calvaire des familles des Sahraouis portés disparus

La dissidente du Polisario, Mme Lemaadla Zroug a dénoncé ce mercredi devant le Conseil des droits de l’homme (CDH) à Genève, le calvaire des familles des Sahraouis portés disparus.

Dans une intervention lors de la 43ème session du CDH, Mme Zroug a dénoncé les actes de représailles et les châtiments infligés aux opposants dans les camps de Tindouf, où, a-t-elle affirmé, «les dirigeants du Polisario recourent systématiquement aux actes d’enlèvement, de maltraitance et d’exécution à l’encontre des opposants sahraouis ».

Les milices armées du Front Polisario, explique-t-elle, sont encouragées dans leurs agissements par « l’arbitraire régnant dans ces camps, compte tenu du refus du pays hôte (l’Algérie NDLR) d’assumer ses responsabilités juridiques et morales en violation des chartes internationales ».

L’activiste sahraouie, Mme Zroug a dénoncé à la même occasion, le mutisme et l’absence de réactivité des instances et des ONG internationales, notamment le Haut commissariat aux Réfugiés (HCR) et le CDH, face aux horribles crimes des tortionnaires du Polisario à Tindouf, citant le cas de son père qui a été « kidnappé par les milices du Polisario, quelques mois avant sa naissance, et torturé à mort ». 

Les dirigeants du Polisario refusent toujours d’informer la famille du lieu où a été enterré son père, a-t-elle regretté, assurant que des  crimes similaires ont été commis contre des centaines de Sahraouis.

« En dépit des efforts consentis par les familles des victimes pour connaître le sort des personnes portées disparues, a-t-il ajouté, nous n’avons reçu aucune réponse du Haut Commissaire aux Réfugiés, de l’Algérie et des dirigeants du Polisario, bien que certains de ces derniers ont bien reconnu avoir commis ces crimes ».

Lemaadla Zroug a par ailleurs dénoncé, la complicité et le mutisme de ceux qui s’autoproclament défenseurs des droits des Sahraouis face à ces crimes, et qui en réalité ne font qu’encourager par leur mutisme, les tortionnaire du Polisario à poursuivre leurs crimes et violations graves tout en échappant au châtiment.

« Les familles des victimes du Polisario, a-t-elle conclu, estiment que le silence de la communauté internationale sur ces violations encourage leurs auteurs à persister dans leurs pratiques criminelles et appellent toutes les instances internationales à faire pression sur le pays hôte pour qu’il respecte ses obligations envers les populations sahraouies sur son sol ».