UA-ZELCA: Nouvelle passe d’armes entre le Maroc et le Polisario au sommet de Niamey  

L’adhésion du Maroc à la Zone de libre échange africaine (ZLECA) «ne saurait être interprétée comme une reconnaissance d’une entité» ne disposant d’aucun fondement d’un Etat souverain, a déclaré lundi à Niamey, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

A l’issue du sommet de l’Union Africaine (UA) consacré à l’accord de la AZELCA, le ministre marocain a expliqué devant la presse, que la signature et la ratification de cet accord par le Maroc «ne sauraient être interprétées comme une reconnaissance d’une situation, d’un fait ou d’une entité qui menace son intégrité territoriale et son unité nationale ».

Le chef de la diplomatie marocain faisait allusion sans la nommer, à la prétendue république sahraouie «RASD», que l’ONU ne reconnait pas et qui fait quand même partie de l’Union Africaine.

Nasser Bourita a tenu à relever les anomalies qui entachent l’admission de cette entité au sein de la ZLECA en s’interrogeant notamment «comment une entité qui n’a pas de territoire pourrait appartenir à une zone de libre-échange ? ».

Le ministre marocain a aussi expliqué devant les journalistes, qu’il s’agit d’«une aberration flagrante», dans la mesure où ladite «RASD» n’ayant pas de territoire, est établie à Tindouf en territoire algérien et n’ayant pas sa propre monnaie, elle utilise le Dinar algérien et n’ayant pas de douane, elle devrait écouler ses marchandises en passant par la douane et les frontières algériennes.

Ce qui est plus «aberrant» dans ce cas de figure, a-t-il ajouté, c’est que les communautés économiques régionales constituent normalement la pierre angulaire de la ZLECA, or la pseudo-RASD est la seule entité membre de l’UA qui «n’appartient à aucune communauté économique régionale» du continent.

La sortie médiatique de Bourita serait, selon les observateurs présents à Niamey, une réponse au Commissaire en charge du Commerce et de l’Industrie de l’UA, le Zambien Albert Muchanga qui, en listant lors de la clôture du sommet, les pays ayant déjà signé et ratifié l’accord de la ZLECA, et ceux qui l’ont signé, mais ne l’ont pas encore ratifié, dont la «RASD» et le Maroc qui «d’ici la fin de la semaine devraient avoir ratifié également» ledit accord, mettant ainsi sur un pied d’égalité les deux parties.