Afrique-Réfugiés: Le Maroc et le Polisario croisent le fer au Parlement panafricain à Midrand

La municipalité sud-africaine de Midrand, à mi-chemin entre Pretoria et Johannesburg, accueille du 6 au 18 mai, les débats de la deuxième session ordinaire du Parlement panafricain (PAP) dédiée cette année, principalement à la situation des réfugiés et déplacés sur le continent africains, et dont le nombre est estimé à 6,3 millions d’après l’Observatoire mondial des situations de déplacements internes.

C’est un sujet très sensible  qui risque à coup sûr, de donner lieu, selon les observateurs, à des altercations entre les cinq parlementaires du Maroc au sein du PAP et les représentants du Polisario, surtout que la rencontre se tient sur le sol de l’Afrique du Sud qui est aux côtés de l’Algérie, l’un des fervents défenseurs des thèses séparatistes du front sahraoui.

La réunion sera donc, l’occasion pour les parlementaires marocains de croiser le fer avec les représentants du Polisario sur les questions en rapport avec le Sahara marocain.

Au menu de cette session, figure l’examen du rapport d’activités et le plan d’action du parlement pour la période 2018-2023, l’exécution de son budget pour l’année 2019 et 2020 en plus des débats du thème principal qui s’articule autour des solutions aux problèmes des réfugiés et déplacés internes sur le continent africain.

Les cinq afro-députés marocains ne rateront pas l’occasion pour plaider en faveur d’un recensement des habitants sahraouis des camps de Tindouf par les agences spécialisées de l’ONU, comme l’exigeait le Conseil de Sécurité dans sa toute dernière résolution n°2468 sur le conflit du Sahara occidental.

Les parlementaires marocains devraient également appeler les Nations unis à s’investir davantage dans la protection des Sahraouis marocains retenus contre leur gré dans les camps de Lahmada en plein désert algérien.

Ils soulèveront à ce titre la problématique des détournements récurrents des aides humanitaires internationales par les hauts cadres du Polisario en complicité avec des responsables algériens et au détriment du bien-être des populations bénéficiaires qui sont souvent contraintes de vivre dans la précarité absolue en l’absence de toute autre source de revenu.