Paris: L’IMA annule un concert de musique d’une activiste du Polisario

L’Institut du monde arabe (IMA) basé à Paris, vient d’annuler le concert de musique que devait animer le 10 mars prochain dans la capitale française, la chanteuse sahraouie Aziza Ibrahim qui véhicule très souvent la propagande du Front Polisario à travers ses chansons.

L’annonce de ce concert a été en effet très mal perçue à Rabat, dans la mesure où il porte atteinte aux causes sacrées du Royaume et à leur tête la question du Sahara.

L’Institut du monde arabe à Paris s’est rapidement rattrapé en annulant purement et simplement le concert de l’activiste sahraouie et en le remplaçant par une prestation du compositeur et musicien palestinien Faraj Souleiman.

La réaction de la chanteuse Aziza Ibrahim ne s’est pas fait attendre puisqu’elle s’est aussitôt plainte dans une lettre adressée à ses «fans» sur les réseaux sociaux, de l’annulation de son concert qui était déjà  programmé au siège de la prestigieuse institution culturelle à Paris.

«Cet événement a été annulé en raison de pressions exercées par le Royaume du Maroc et son ambassade en France», regrette en substance Aziza Ibrahim.

Une source proche de l’institut arabe estime en revanche, que l’annulation de son concert est bien justifiée tant l’IMA demeure une institution arabe à vocation purement culturelle et artistique et ne peut donc, se permettre de se transformer en une plateforme de propagande politique au service d’une partie tierce.

Initialement, l’IMA avait en effet programmé le concert de Aziza Ibrahim dans le cadre de la première édition de son festival «Les Arabofolies», sous l’impulsion de parties pro-Polisario notamment françaises, qui présentaient la chanteuse comme étant la «voix de la résistance et une icône du peuple sahraoui».

Mais tout est bien qui finit bien, l’IMA a pu corriger à temps le tir, évitant ainsi un incident diplomatique avec le Royaume, connu pour être un acteur très dynamique de cette institution arabe.