La mort de militaires du Polisario dans le crash d’avion dérange à Alger

Les autorités civiles et surtout militaires de l’Algérie ont tout fait pour banaliser la présence d’une trentaine de militaires du Front Polisario à bord de l’avion algérien de transport de l’armée de l’air algérienne qui s’est écrasé mercredi matin avec 257 personnes à bord, peu après son décollage de la base aérienne de Boufarik, à 25 KM au sud d’Alger.

Dans un communiqué, le ministère algérien de la Défense a rendu public un premier bilan officiel des victimes de cet accident faisant état des 10 membres d’équipage et de 247 passagers «dont la plupart sont des personnels de l’Armée nationale populaire ainsi que des membres de leurs familles».

Mais le communiqué n’a pointé parlé de la présence des 30 éléments du Polisario qui ont péri dans cet accident. En revanche la direction du Polisario et son représentant à Paris, a confirmé la présence de 30 Sahraouis parmi les victimes du crash, mais ils ont précisé qu’il s’agit de patients, hommes, femmes et enfants qui retournaient à Tindouf après des soins dans les hôpitaux algériens.

A en croire Oubi Bouchraya, le représentant du Front Polisario à Paris, il s’agit de «ressortissants sahraouis, des civils, des étudiants, des malades et leurs accompagnateurs qui étaient soignés à Alger dans le cadre d’un accord de coopération signé entre l’Algérie et la République sahraouie depuis les années 1970», ajoutant que deux militaires étaient parmi ces passagers.

Mais des médias citant des sources fiables, rapportent que parmi les éléments du Polisario, figurent Mohamed Laghdaf, alias « Bujumbura », connu pour être l’un « des grands hommes de la sécurité du Polisario » et cheikh Doua Ould Boussif qui a occupé, de son vivant, plusieurs postes clés au sein du front, dont celui de membre de la représentation du « Polisario » à Alger et de responsable du Croissant Rouge sahraoui à Alger et à Oran.

Ainsi, la présence des hommes de Brahim Ghali à bord d’un avion de transport de l’armée de l’armée de l’air algérienne constitue une nouvelle preuve irréfutable du parti-pris de l’Algérie dans le conflit autour du Sahara marocain, et vient démentir les prétentions de neutralité que ne cessent de clamer ses dirigeants.