Le parti populaire espagnol fustige la position pro-Polisario du gouvernement canarien

Le Parti populaire espagnol au pouvoir à Madrid a fustigé ce week-end, la défense des thèses séparatistes du Polisario par le gouvernement des Iles Canaries au détriment des intérêts de la population insulaire.

Dans un communiqué diffusé samedi 17 mars, le Parti populaire espagnol a protesté par la voix de son porte-parole local, Felipe Alfonso El Jaber, contre l’alignement du gouvernement insulaire d’Antonio Morales, sur les thèses du front Polisario, au détriment des intérêts du peuple de la Grande Canarie.

Le gouvernement autonome que préside Antonio Morales, chef du parti de centre-droite « Nuevas Canarias, est devenu, de l’avis du porte-parole du PP, « le porte-parole du front Polisario », et sacrifie les intérêts de la grande île et sa population au profit de ceux du front séparatiste sahraoui.

« Le cabildo (gouvernement local) est devenu le principal ennemi de la Grande Canarie (…). Il agit comme le porte-parole politique du front Polisario », a martelé Felipe Alfonso El Jaber.

« Le parti populaire a appelé aujourd’hui le gouvernement insulaire d’Antonio Morales à se consacrer à la défense des intérêts du Gran Canaria, au lieu de faire des menaces, d’entraver les investissements et de boycotter l’expansion des entreprises des Îles Canaries à l’étranger », a expliqué le porte-parole du PP, en réaction à l’attaque en règle commise par Antonio Morales, contre la compagnie aérienne espagnole « Binter » pour le fait de desservir la liaison Las Palmas-Laâyoune, au Sahara marocain.

Qualifiant de « honteuse » l’attaque de Morales contre Binter, le porte-parole du PP, principal parti d’opposition dans l’archipel, affirme que «le gouvernement interventionniste de Morales ne se contente pas d’arrêter des investissements de plusieurs millions de dollars dans l’île, mais se consacre désormais à torpiller l’activité économique, les investissements et les plans de croissance des entreprises insulaires ».

Enfin, le Parti Populaire considère que la liaison aérienne entre les îles Canaries et les villes du Sahara marocain « ne constitue une menace pour personne, sauf pour ceux qui, pour quelque raison que ce soit, peuvent avoir un intérêt particulier à maintenir la population (des Canaries) isolée ».