Tindouf: Le Polisario accusé de violations « graves et systématiques » des droits de l’Homme

Une fois encore, les exactions perpétrées par le Polisario contre la population retenue dans les camps de Tindouf, sont pointés du doigt par les défenseurs des droits humains, alors que le mouvement séparatiste soutenu par l’Algérie continue d’imposer son contrôle sur ces campements en toute impunité.

C’est la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’Homme (LMCDH) qui a dénoncé mardi les violations « graves et systématiques » des droits de l’Homme perpétrées par le Polisario dans les camps de Tindouf, et qui « échappent à toute poursuite ou sanction judiciaire ou administrative ».

La « situation juridique et des droits de l’homme est très grave dans les camps de Tindouf, où sont violés les droits économiques, sociaux et culturels de la population », a affirmé le président de la LMCDH, Driss Sedraoui.

Dans une conférence de presse consacrée à la présentation du contenu de la plainte déposée par l’ONG contre l’Algérie auprès de la Cour africaine des droits de l’Homme pour violations des droits de l’Homme dans les camps de  Tindouf, Driss Sedraoui a précisé que le recours de la LMCDH au système juridique africain, par le biais de la Cour africaine des droits de l’Homme, visait à dénoncer les violations des droits humains dans les camps de Tindouf et à situer les responsabilités des auteurs de ces violations sur les plans juridique et criminel.

La plainte a été déposée contre l’Etat algérien qui accueille sur son sol les camps de Tindouf, où le  Polisario continue de perpétrer ses forfaits au prétexte qu’il défend l’indépendance des  provinces du Sahara, dans le Sud du Maroc. Cette plainte, déposée auprès du greffe de la cour qui lui a attribué un numéro, dénonce les abus divers dont est victime la population sahraouie de Tindouf.

Ces exactions vont des restrictions imposées à la jouissance des droits civiques et politiques, aux enlèvements et aux disparitions forcées, en passant par l’interdiction de la liberté d’expression, de presse, de déplacements… Le président de la LMCDH a cité plusieurs cas d’abus graves qui constituent autant de violations de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples.