Le Malawi amplifie les ennuis du Polisario

Le Malawi amplifie les ennuis diplomatiques du Polisario en annonçant vendredi sa décision de retirer sa reconnaissance de la RASD, la république prônée par le front indépendantiste dans la région Sud du Maroc au Sahara occidental, avec le soutien de l’Algérie.

Le Malawi est ainsi le 35ème pays africain à retirer sa reconnaissance de la république du Sahara, non reconnue par l’ONU ni par aucune grande capitale dans le monde. Seule une poignée de pays qui avaient donné leur caution au Polisario et à la RASD au plus fort de la guerre froide, dans les années 70, maintiennent encore leur soutien au mouvement séparatiste, à leur tête l’Algérie, traditionnelle rivale du Maroc.

Il s’agit d’une confirmation que les pays africains ont commencé à prendre conscience de la réalité de l’affaire du Sahara en prenant des décisions diplomatiques conformes à la légalité internationale et à la charte des Nations unies, a affirmé le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita à l’issue d’un entretien, vendredi à Rabat, avec son homologue du Malawi, Francis Kasaila.

Si ces désaffections exacerbent l’érosion irréversible du Polisario et son isolement constant, elles ravivent en revanche les espoirs d’une solution politique négociée sous l’égide des Nations unies.

Tous les pays qui ont retiré leur reconnaissance de la RASD préfèrent désormais apporter leur soutien aux efforts des Nations Unies pour parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable à ce différend régional.

Le Conseil de sécurité n’est peut-être par étranger à cette nouvelle dynamique. Dans sa dernière résolution sur le Sahara adoptée fin avril, l’organe onusien a appelé à la reprise des négociations dans un esprit de réalisme et de compromis.

Se basant sur le rapport qui lui a été présenté par le secrétaire général, Antonio Guterres, le Conseil de sécurité a également recommandé de tenir compte des efforts qui ont été faits depuis 2007, à savoir la présentation par le Maroc du plan d’autonomie que la communauté internationale considère comme une base « sérieuse et crédible » pour un règlement au Sahara.