Sahara occidental : Côte d’Ivoire et Guinée-Bissau pour le plan d’autonomie

abidjan-visiteLa Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau viennent de réaffirmer leur soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour la région du Sahara occidental, ce qui devrait sérieusement contrarier l’Algérie qui appuie le mouvement indépendantiste sahraoui du Polisario.

Le double soutien Ivoirien et Bissau-guinéen est intervenu à l’occasion de la visite du roi du Maroc dans ces deux pays, dans le cadre d’une tournée africaine du roi Mohammed VI qui comprend également le Sénégal et le Gabon. A l’instar des ces deux derniers pays, la Côte d’Ivoire est une alliée traditionnelle du Maroc en Afrique sur le dossier du Sahara occidental.

Son soutien ainsi que celui de la Guinée-Bissau ont d’autant plus d’importance qu’ils interviennent quelques semaines seulement après le vote par le Conseil de sécurité de l’Onu de la résolution 2218. Un texte qui a été considéré par le Polisario et l’Algérie comme un désaveu, puisqu’il a ignoré leurs revendications d’élargir les prérogatives de la Minurso à la surveillance de la situation des droits de l’Homme.

Le contexte dans lequel évolue le conflit du Sahara occidental qui empoisonne les relations entre le Maroc et l’Algérie depuis 40 ans, a lui-même considérablement changé. Ainsi, les relais dont disposait le Polisario en Afrique se sont gravement effrités, surtout après la disparition tragique du colonel libyen Mouammar Kadhafi. De nombreux pays qui avaient reconnu la république sahraouie à coup de pétrodollars prodigués par Kadhafi et les dirigeants algériens, se sont finalement rendu compte que le conflit du Sahara occidental était totalement artificiel.

Aujourd’hui en Afrique, une douzaine de pays seulement reconnaissent encore la république du Sahara prônée par le Polisario avec le soutien persistant de l’Algérie. De son côté, le Maroc qui avait quitté en 1984 l’OUA, l’ancêtre de l’actuelle Union Africaine, en signe de rejet de la reconnaissance de la république proclamée par le front sahraoui, revient à grands pas sur le Contient, ralliant chaque fois davantage de pays à sa cause.