Gros point d’interrogation sur la fortune des dirigeants du Polisario

salek-mahjoubLa fortune qu’ont accumulée certains dirigeants du Polisario et à leur tête leur chef, Mohamed Abdelaziz et son épouse, Khadija Hamdi, une Sahraouie algérienne, fille d’un élu et ancien maire de Tindouf, suscitent nombre de points d’interrogation quand à ses origines.

Mahjoub Salek, le coordonnateur du mouvement dissident sahraoui «Khat Ach-Chahid » (La voie du martyr) vient de soulever cette question, dans un entretien accordé à un quotidien marocain, à l’occasion de sa participation à la deuxième édition du Forum mondial des droits de l’homme (FMDH) qui s’est tenue dernièrement à Marrakech.

«Je connais les chefs du Polisario, certains d’entre eux étaient mes camarades, et je sais qu’ils n’avaient rien » au moment où ils ont rejoint les camps de Tindouf au sud-ouest algérien. « A voir leurs fortunes aujourd’hui, il y a bien des questions que l’on est en droit de se poser », déclare Mahjoub Salek, ancien détenu qui a purgé près de six (1982-1988) dans les geôles du Polisario disséminées un peu partout dans le désert algérien.

Abordant les conditions désastreuses des séquestrés de Tindouf, l’opposant sahraoui a précisé que son grand souci est de trouver les moyens de  «mettre fin au drame de nos proches dans les camps de Tindouf et autres», ajoutant qu’il partage avec ses camarades à Khat Ach-Chahid, « la responsabilité du calvaire des milliers de Sahraouis que nous avons attirés vers les camps de Lahmada avec des slogans tapageurs ».

L’objectif de notre action maintenant, «est de permettre à ces populations de revenir dans leur pays (le Maroc) dans la dignité», soutient-il, affirmant que « le Polisario est un mouvement menaçant paralysie, car il n’a procédé à aucune lecture critique de son action depuis 40 ans ».

Au sein de la direction du Polisario, explique Mahjoub Salek, « il n’y a ni faucons ni colombes… Il y a l’indéboulonnable Mohamed Abdelaziz, le seul et unique décideur et chef que personne ne peut contredire, exceptés ses protecteurs algériens bien entendu».

Et le dissident sahraoui qui vit encore dans les camps de Tindouf et voyage à l’étranger avec un passeport espagnol, de rappeler que plusieurs ONG et organismes internationaux accusent la direction du Polisario de détournement des aides humanitaires qui ont longtemps et sont encore la principale source d’enrichissement de la plupart des pontes du Polisario.