Un branle-bas de combat dans les camps de Tindouf

video-tindoufUn branle-bas de combat inhabituel est constaté dans les camps de Tindouf, depuis la diffusion d’une vidéo par la  chaîne TVM de Laâyoune sur les affres endurances des populations sahraouies séquestrées sur le sol algérien.
Joint à Rabouni, un jeune dissident sahraoui raconte que la direction du Polisario a décrété l’alerte générale et les éléments armés des services sécuritaires ont été observés d’interpeller les habitants sur l’identité de l’auteur de la vidéo filmée dans les camps et retransmise par la chaîne TV régionale marocaine.
Selon des indiscrétions en provenance des camps, il s’agit d’un militant du mouvement des « Jeunes pour le changement », très monté contre les sévices des milices armées du Polisario,  qui a livré un témoignage spontané sur le blocus imposé depuis près de 40 ans aux populations confinées dans les camps de Tindouf.
Le jeune sahraoui qui risque de lourdes représailles pouvant lui coûter la vie, a pris néanmoins le soin de voiler son visage pour ne pas être démasqué.
Dans sa vidéo d’environ trois minutes entrecoupée de séquences montrant des tags sur des murs, réclamant le départ du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz  et ses lieutenants, le militant sahraoui témoigne de l’absence de toute liberté d’expression ou de mouvement et dénonce les pratiques du clientélisme tribal en matière d’offre d’emploi.
Il a aussi profité de cette occasion pour lancer un message de détresse à la communauté et aux ONG internationales dont le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), leur demandant de trouver une «solution urgente» au conflit du Sahara Occidental. Un conflit que le régime algérien à monté de toute pièce et l’utilise comme moyen de pression contre son voisin marocain à des fins hégémoniques et de leadership.
«Nous ne sommes pas des réfugiés, mais en réalité nous sommes sous la domination de la direction du Front du Polisario ». Si c’était le cas comme l’avance le HCR, s’interroge le jeune militant, pourquoi alors ces gens ne jouissent-ils pas des droits que leur confère le statut de réfugiés (Convention de Genève de 1951) de choisir librement le pays où ils aimeraient vivre et s’y installer?.
Les hommes de Mohamed Abdelaziz et leurs parrains algériens n’ayant que peu de pouvoir pour contrôler les nouvelles technologies de la communication, de nombreuses voix y recourent pour dénoncer le statut-quo et les mauvaises conditions de vie à Tindouf.