L’auteur de l’enlèvement des occidentaux à Tindouf black-listé aux USA

Polisario-USA-liste-noireUn dissident sahraoui issu des rangs du Polisario vient d’être placé par le Département d’Etat américain sur la liste noire des personnes recherchées pour terrorisme.
Il s’agit du dénommé Mohamed Lahbous qui serait selon les services secrets américains, l’auteur de l’enlèvement en octobre 2011, de trois travailleurs humanitaires occidentaux, deux espagnols et une italienne. Ces derniers avaient été kidnappés du lieu de leur résidence situé à quelques centaines de mètres seulement du QG du Polisario, dans le camp de Rabouni, chef-lieu des camps de Tindouf, implantés en plein désert algérien.
Le nom de Mohamed Lahbous est affiché sur la liste noire comme étant membre du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO) avec la mention « Sans nationalité », vu que le Polisario n’est pas une entité reconnue internationalement.
Selon un communiqué diffusé, mercredi à Washington, par le Département d’Etat, le mis en cause «a participé à plusieurs attaques, notamment à l’enlèvement en octobre 2011 de trois travailleurs humanitaires dans un camp du Polisario» au sud-ouest de l’Algérie et «à l’attaque perpétrée en juin 2012 à Ourgala, en Algérie, qui avait fait un mort et trois blessés».
Mohamed Lahbous serait également impliqué, selon la même source, dans les trafics d’armes et de drogue en Afrique du nord et de l’ouest, dont la rente profite essentiellement aux groupes terroristes algériens et aux séparatistes sévissant dans la région, dont ceux du Front Polisario.
Nombre d’experts américains et occidentaux spécialistes des questions sécuritaires et du terrorisme assurent que le kidnapping des trois otages occidentaux à Tindouf, s’est fait avec la complicité interne des sécuritaires du Polisario. En outre, estiment-ils, les jeunes sahraouis cantonnés dans ces camps, sont tellement frustrés et désœuvrés qu’ils sont devenus une proie facile pour les recruteurs des groupes terroristes, dont AQMI et le MUJAO, qui s’activent dans toute la région du Sahel.
Le MUJAO qui est né d’une scission d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique en septembre 2011, est lui-même placé depuis décembre 2012, sur la liste noire américaine des organisations terroristes. Les services algériens ont beau fait pour redorer l’image de marque du Polisario, mais sa connivence avec les milieux terroristes et mafieux qui n’est un secret pour personne, rebondit à maintes occasions.